28 janvier 2005

Le lyrisme annicien s'exprime à la façon de Flaubert

Ain-dar-Criss ou les yeux de la maison de Criss

"Un art consacré uniquement à la modulation des lignes qui s'étirent, s'entrelacent et se caressent, sans signification qu'elles-mêmes, musique abstraite, méditation éternelle" Marguerite Yourcenar

Cette maison, revêtue de colonnades et d'arabesques, se trouvait entre l'autoroute et une ruelle aboutissant à l'Isère. Extérieurement, elle s'élevait au sommet d'une succession de trois niveaux. Au niveau le plus élevé, une terrasse reliait le jardin d'hiver à l'étroite cuisine où Criss et ses amis, dans la lumière filtrée des jalousies en bois, se tenaient assis autour d'une table carrée de bois exotique. Sous la bande de lambris morisque s'alignaient deux couchettes d'acajou à angle droit. Les murs marbrés disparaissaient sous les images et les objets, souvenirs d'événements heureux et de passions partagées.
A l'autre bout, par la porte entrouverte, on pouvait apercevoir les mosaïques bleues de la salle d'eau".

Mail de l'amie Annie