26 octobre 2005


mercredi 26 octobre: Inauguration de la maquette du parc du monument historique La Casamaures
tout le site XIXe de la Guinguette dont les fortifications de 1884 de Grenoble..

** Visites et rencontre tout l'aprés-midi avec l'association la Casamaures d'hier et d'aujourd'hui qui fête 20 ans d'activités culturelles et l'association AVIPAR

* 14h: Visite guidée du monument: parcours d'1h30
* jusqu'à 18h, en compagnie du maître d'ouvrage depuis 24 ans,
découverte des derniers chantiers de septembre des 55ml de parterres en moulures d'Or gris dans le jardin en terrasse, sous le magnolia grandiflora de 150 ans

* à 18h la Caisse d'Epargne remettra 5 000 euros à l'association AVIPAR
(la réalisation collective par des handicapés de maquettes qui constituent un vaste musée miniature d'architectes remarquables à échelle réduite, en Isère).
En présence d'associations patrimoniales
* de Jean Guibal, conservateur en chef de la Conservation du Patrimoine de l'Isère
* de M. Eddie Gilles-di Pierno, président de patrimoine Rhonalpin avec Pascale Collet, viendra de Lyon
....
"Cette maquette pourra être prêtée pour des expositions itinérantes avec photos d'archives dans les structures culturelles en 2006

** Un monument historique présente sa maquette visible tout l'hiver à l'Orangerie

Deuxio:
Madame Paramelle, l’active présidente me demande une lettre personnalisée qui présente l’histoire des lieux, des associations, la maquette...

La Casamaures: Un monument historique miniaturisé

Pendant l'année des célébrations des 150 ans d’histoires à la Casamaures, le plus beau cadeau restera une maquette représentant la vie en miniature de la villa mauresque dominant un parc, un verger et un potager ainsi que des jardins en terrasses compléments de charme de cette architecture insolite bâtie sur quatre niveaux.
Pour la première fois, une maquette révèle l’écrin de verdure qui entourait à l’origine une villa mauresque construite en " Or gris grenoblois".

En janvier 1855, le grenoblois Joseph Jullien dit Cochard achète le terrain de la Guinguette sujet de sa ruine en 1878. La date significative de 1884 permets aussi de montrer: les fortifications de Grenoble, l’octroi, les douves, la maison de garde, et celle du jardinier, ainsi que la nouvelle route de Lyon le long des berges de l’Isère, qui venaient juste d’être réalisées en limites de cette " campagne ".

Durant une année, un travail minutieux a été réalisé collectivement à partir de photos anciennes, de témoignages, d’archives et d’actes notariés que nous conservons précieusement à l’association la Casamaures d’hier et d’aujourd’hui.
Le résultat est un plaisir pour les enfants de tout âge qui rêvent devant les jardiniers de l’aspergère, les promeneurs dans l’arboretum de collection d’arbres exotiques. La vie en infiniment petit suscite l’étonnement admiratif de ceux qui scrutent les petits canards sur les miroirs d’eau, les détails des fontaines. Oiseaux, chats et chiens vivent en harmonie sur les promenoirs aujourd’hui détruit du petit palais des mille et une nuits. Au coin de la terrasse haute, une dame élégante médite en regardant passer les embarcations sur la rivière. Dans cette maison de lumière, même les moucharabiehs devant chaque arc outrepassé filtrent les lumières. Le jardin d’hiver en bois comme les maisons du Bosphore fait rêver de voyages en Orient. Magnolias grandiflora, cèdres du Liban, ginko biloba offrent leur ombrage au parc exotique.
La maquette redonne les diverses fonctions du domaine au XIXème siècle dans son environnement d’époque. Les carrioles montent la voie impériale de Châlons-sur Saône, dépassent tous les chasse-roues reconstitués à l’échelle. Un troupeau de moutons pature tranquillement à l’emplacement de l’autoroute construite en 1968 pour les jeux olympiques. Les modes de vie des Saint-martiniers renaissent. Grâce à l’observation des détails, les visiteurs découvrent plus d’un siècle d’histoire de l’urbanisation locale.

Cet outil pédagogique est une démonstration du savoir-faire des maquettistes amateurs de l’AVIPAR qui reflète l’engagement de tous pendant cette épopée de reconstruire un microcosme d’une villa néo-mauresque unique en Europe.
La Casamaures est le plus ancien monument historique en béton utilisant les premiers procédés de préfabrication grâce au ciment prompt de la cimenterie voisine du quartier de la Porte de France.
Exposée dans la salle de l’Orangerie depuis les journées européennes du patrimoine de septembre, en un mois plus d’un millier de visiteurs du monument historique l’ont admirée. Ils ont pu poser des questions sur un art de vivre disparu et découvrir l’histoire locale. Les prouesses de minutie étonnent les amateurs. Cette maquette constitue aussi un manifeste qui peut aider à l’avenir à une possible reconstruction de tout cet espace vert exotique aux portes d’ entrée de l’agglomération grenobloise sur les contreforts du parc naturel régional de Chartreuse, (6500 m2 du parc partiellement à l’abandon attendent une revalorisation publique).

- Que tous les doigts d’or, la patience des bénévoles de l’AVIPAR soient chaleureusement remerciés pour créer leur monde de maquettes représentant le plus vaste conservatoire d’architectures anciennes en Isère,
- Que l’espoir qu’ils font naître pour la sauvegarde du patrimoine soit reconnu bien au-delà de nos frontières….
Nous remercions chaleureusement ceux qui ont aidé concrètement à la réalisation de cette maquette historique, à son transport par le personnel municipal jusqu’à l’Orangerie,
et en particulier la Caisse d’Epargne pour son chèque de soutien à l’AVIPAR
Ce chef-d’œuvre miniature est apprécie des scolaires comme du tourisme culturel européen.

Christiane Guichard,
maître d’ouvrage des chantiers de restauration depuis 24 ans
dates clefs:
- 1855 achat du terrain de la Guinguette par monsieur Joseph Jullien-Cochard.
- 19 mars 1981 : Achat d’un chef-d’œuvre en péril.
- 5 mai 1986 : Classement monument historique. Extension du classement à l’ensemble des 883m2 de la parcelle en 1992.
Maquette de la Guinguette

22 octobre 2005



Annonce parue dans le "Dauphiné" en 1873
L'incroyable chercheur d'archive Denis Guignier a relu tous les quotidiens depuis 1855. Il a découvert ce trésor, heureusement pour nous, il suffit de regarder la maquette et observer ce descriptif inouï...


A VENDRE UNE PROPRIETE
A la montée de St-Martin-le-Vinoux
A un kilomètre de Grenoble, sur la route de Lyon,
en face du chemin de fer et sur les bords de l'Isère.

Cette propriété, sans être élevée, jouit de la vue la plus belle et la plus étendue des environs de Grenoble.
Bâtie en terrasse avec construction mauresque, complètement meublée et garnie de ce style, bains, cabinets de bains,jardin d'hiver contigu à la maison,
orangerie, glacière, eaux abondantes et fluentes, distribuées dans toutes les parties du jardin et de la maison.
Voiture, harnais, remise, écurie, fenil.
Maison du jardinier meublée et tous les instruments utiles à l'exploitation.
Jardin "complanté" d'une collection des plus beaux et meilleurs fruits, grande "aspergère" du plus beau produit.

Pour visites et demandes de renseignements, s'adresser à M. Potié, notaire, place Grenette, 4, à Grenoble.

(Depuis 1855, Cochard devait certainement être déjà ruiné en 18 ans et cherchait à vendre "sa folie mauresque).

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Autre trésor de descriptif qui servait de modèle aux lettrés européens pour édifier des parcs et folies.
Voici les conditions que devait remplir une propriété du genre de l'Alhambra,
selon Ibn Luyun ( XLVè siècle)

"Pour l'emplacement d'une maison entourée de jardin, il faut choisir un endroit en hauteur car il est plus facile à surveiller. L'édifice sera orienté au midi, et dans la partie la plus élevée on creusera un puits (ou mieux encore, on ouvrira un canal à l'ombre des arbres et des plantes).
Près de la maison on plantera des massifs toujours verts de toutes sortes de plantes agréables à regarder, et un peu plus à l'écart, des fleurs et d'autres arbres à feuilles persistantes.
Le jardin potager sera entouré de ceps de vigne et, au centre les vignes vierges donneront de l'ombre aux allées séparant les plates bandes.
Un pavillon ouvert se trouvera au centre pour les heures de repos, entouré de rosiers grimpants, de myrtes et d'autres sortes de fleurs qui embellissent un jardin.
la maison aura deux portes pour être plus protégée et plus accueillante pour celui qui l'habite.
Pour la méditation: jeux de paysages, de parfum, et sons rafraîchissant de l'eau...

***
J'aimerai tant retourner au palais de l'Alhambra qui est l'une de mes plus forte référence avec le palais du Facteur Cheval, ainsi que les palais marocains dont le jardin Majorelle dont j'observe la spectaculaire métamorphose de renaissance depuis qu'Yves Saint-Laurent l'a racheté...J'avais 14 ans lorsque à mon premier voyage au Maroc au mariage de mon frère avec une casablancaise, un choc d'émotions, couleurs, odeurs... Depuis c'est un pays de cœur...
1873: Maison moresque en vente

17 octobre 2005

Les fonctionnaires découvrent leur patrimoine communal

Madame Collot présidente des employés de la mairie de Saint-Martin-le-Vinoux a emmené après leur travail, une trentaine de ses collèges en voyage culturel. Dans la commune y a un seul monument historique qui trône en dessus du panneau de l’autoroute A48, la majorité n’avait jamais passé la porte.
En arrivant par l’entrée des visiteurs : 8 avenue Général Leclerc, les employés municipaux ont pu découvrir les derniers vestiges de l’ancien parc. (et un cumulus abandonné pendant un mois, un camion sur le trottoir depuis le 17 août, des squatteurs sur le terrain mitoyen d’un promoteur…)
Ils ont pu découvrir la petite merveille de maquette de l’AVIPAR qui reconstitue " le terrain de la Guinguette ", les fortifications et l’architecture du XIXe siècle utilisant les premiers ciments des galeries sous la Bastille, un patrimoine en " Or gris " Un unicum " dit Monsieur Botton architecte en chef des monuments historiques.
Art DL extrait : En 1842, la première cimenterie ouverte en Isère à la Porte de France faisait partie de la commune de Saint-Martin-le-Vinoux, comme tout le quartier de l’Esplanade et le polygone. A la constitution des dernières fortifications de la Bastille coté ouest, en 1884 tous ces quartiers ouvriers furent annexés par Grenoble.
Tout au long d’un parcours insolite sur 3 niveaux de l’architecture d’inspiration mauresque, les visiteurs voyagent dans entre hier et aujourd’hui, au gré de photos d’archives qui illustrent l’évolution urbanistique de nos cités… L’histoire locale est passionnante pour eux, ils ressortent des lieux avec un autre regard sur leur cadre de vie. Du moins, je l’espère...


Ce Lundi 17 octobre: Le camion de déménagement déménage enfin!

Il est interdit de se garer sur les trottoirs, d’immobiliser une voiture plus d’une semaine. Gênant la lisibilité de la porte d’entrée d’un monument, un véhicule est resté à la vue de tous : 3 mois ! Et ce lundi enfin, notre unique policière municipale a réussi à faire dégager le trottoir, en faisant emmener à la fourrière ce grand camion racheté, abandonné… Cette bavure montre combien il y a de négligence à faire appliquer les lois.
Lorsqu’un président d’association reçoit un avis de la Préfecture demandant de faire appliquer le plan VIGIPIRATE, que tous savent en zone rouge…
Et bien pour les journées du patrimoine contre la porte, il y avait un gros camion abandonné ! Malgré la demande du Préfet de " signaler tout objet suspect ", un énorme camion défiait les autorités. Quelques 700 personnes l’ont constaté pour les journées organisées, médiatisées avec le ministère de la culture, la Conservation du Patrimoine de l’Isère etc. Sans compter tous les officiels venus en un trimestre qui critiquent les abords désastreux non entretenus. Ce n’est pas à des bénévoles d’association de faire appliquer les lois. Les visiteurs critiquent sévèrement, nous questionnent sur un tel laxisme, A l’évidence à l’entrée d’une cathédrale classée monument historique, il n’y a jamais de décharge sauvage, de campement de squatters sur un terrain mitoyen en toute visibilité. Ils découvrent de visu la difficulté à valoriser et mettre aux normes un patrimoine, si l’initiative de départ a été un engagement de passionnés, et non pas une décision de politique…
Il y a eu un double pari en 1981:
- sauver une architecture en ruine
- lui redonner une vie artistique avec une association culturelle
24 ans après, c’est toujours aussi difficile pour une association de demander à faire respecter la loi de 1913 de protection des abords.
Déménagement du déménageur encombrant