1 MARS 2019

Vendredi 1er mars. Comme un devoir de vacances.

 

Im prise de main de Guillaume capteur d’images solaires

Je m’engage chaque jour à faire un point des chantiers, des recherches tout azimut autour de l’électron Casamaures. Des envolées libres qui seront écourtées, censurées dans le blog mais pas dans cet écritoire hétéroclite de moments de vie de cheville ouvrière du patrimoine.

Tenir le cap dans l’objectif de garder mémoire de strates d’histoires à 160 ans de décalage pour suivre les conseils amicaux de bien personnaliser le recueil de témoignages.

Je me suis fait traiter de « trublion » dans l’échiquier communal, puis de « rebelle » lors des banderoles et la Rocade et des mégalos tunnels sous la Bastille 2009/2010.

En 2019, je continue d’exprimer même maladroitement des histoires vécues. Courageux seront ceux qui suivent les méandres de mes pensées, des questions au jour le jour, un engagement concret dans la ruche créative. Beaucoup ignorent que je n’ai jamais reçu de salaire en 38 ans de travail pour les chantiers de la belle ruine, et que je suis 100% bénévole dans l’association culturelle, une militante ouvrière culturelle. Cet altruisme s’exprime simplement, « je fais ma part de citoyenne » dirait le colibri. Tout comme j’ai pu le faire en sauvant des cadrans solaires anciens, des peintures murales sur le chemin de la gnomonique dans l’équipe Atelier Tournesol.


Phaéton, solarographes.

Après avoir installé cette semaine 19 boites, des solarographes, en les perchant sur les grilles ou fixations du haut des garde-corps, tout un parcours de capture photographique des images du soleil se forme. Un jeu de cache-cache s’inspire de la muse Casamaures. Guillaume Péruchon m’envoit son texte de sa future exposition de mai, des création in-situ qui prennent le temps de vivre au soleil.

blog

« Série de solarographes installés dans les jardins de la Casamaures.  Sténopés préparés pour de très longues poses, ils capturent le Soleil dans son immuable course d'un solstice à l'autre.

Élargissant les limites du regard, les solarographies révèlent un au-delà de la vision. Tourné vers notre étoile, l'œil métallique nous entraine à la découverte d'une terre inconnue ».

Cet aprem, je prends une empreinte la main de Guillaume en alginate. 10mn de prise, puis réalisation d’un moulage en ciment fibré. Dans l’exposition prévue en mai, juin, une main de béton tiendra une boite percée, un sténopé formé par une boite de café détournée en « caméra obscura », premier instrument de photographie).

2 MARS 2019

FEMMES DE LA CASAMAURES

 

Im main de Sylvie.

Dans ce carnet de chantier de savoir-faire traditionnel, simultanément je note l’élaboration de créations in-situ.

Atelier du matin : prise de main de Sylvie, notre patiente secrétaire qui rédige les compte-rendu des conseils d’administration. Tout en mélangeant l’alginate, avec Mireille la trésorière nous nous demandons comment recruter de nouveaux administrateurs pour renforcer l’équipe qui fatigue (les retraités : Genevieve, opérée du genoux, Geo, chutte fracture du fémur, Colette: en voyage à Haïti. La crise du bénévolat est dans toutes les associations culturelles et humanitaires, mais il essentiel de continuer à mieux faire connaitre le patrimoine, défendre une identité collective, un repère dans l’histoire de la construction française. Nous lançons un appel aux bonnes volontés pour quelques heures par mois, pour continuer de valoriser l’œuvre de Joseph et Jeanne Marie et participer à l’accueil des visiteurs, des artistes.

***14h : comme chaque premier samedi du mois, un parcours conté : Le roman des trois femmes du sieur Joseph. Une ballade découverte du monde romanesque des habitants du palais d’orient bordé par la tumultueuse rivière Isère.

Enfant naturel d’une couturière Mélanie Jullien, ce grenoblois est né en pluviôse de l’an III = 2 février 1803, il décèdera dans la misère en 1886.

- Sa première épouse de 15 ans s'appelait Rosine, une jeune couturière, (Joseph Jullien avait 29 ans et rajoute le patronyme de Cochard: son père présumé (Jean Baptiste Cochard).

- Sa deuxième femme Jeanne Marie était  une" marchande de nouveautés » . A son mariage à 49 ans, cette cousine germaine nantie avait sa boutique à l’enseigne « MODE »  au N°12 place Grenette. Au N°4 son appartement était notablement situé en dessus de la Fontaine Lavalette. A partir de 1855, l’achat du terrain de la Guinguette et pendant 18 ans en compagnie de Joseph, elle a participé, financé la construction du palais de style néo-mauresque édifié « en or gris » sur le coteau des vignes de Saint Martin.

-  Alexandrine une lingère de 44 ans et Joseph 73 ans lors de ses troisièmes épousailles ont connu finalement la ruine, la vente en 1878 de ce palais idéal inspiré par Constantinople et la culture ottomane, mais audacieusement bâti grâce aux innovations du «ciment moulé ».  (Alexandrine a ensuite vécu ses dernières années dans la pire misère à Paris avec son fils Eugène Louis Primat.)

* De nos jours, les fiancés, les jeunes mariés aiment pouvoir immortaliser dans leur album photos à la St-Valentin et les amoureux à la St-Amour. Nous évoquons les symboles de cœur sur les vitraux bleus au croisée des fenêtres. Les chambres à l’étage, dans les occulis ont des vitraux ornés de calligraphies en arabe classique, qui se traduisent par « passion d’amour, ton aimée, des interprétations autour du sentiment amoureux, une ode à l’amour ».

Il y avait 5 étudiants espagnoles, un physicien lethonien, une étudiante de Boston et une vingtaine de visiteurs dont les sourires en repartant encouragent les quatre bénévoles qui ont donné leur temps un samedi : des médiateurs du patrimoine, des passeurs d’histoire.

3 MARS 2019

Dimanche 3 mars au temps solaire de Meylan

Im. Atelier Tournesol à Meylan.

Visite matinale sur le cadran solaire de Meylan, une création de cadran analemmatique à l’échelle d’une place de 254m2 dans le parc du Bruchet.

Nous avions choisi la devise avec des anciens : Passants entre ciel et terre, ton ombre rythme le temps  du soleil

Nous sommes surpris de découvrir plusieurs familles de promeneurs qui s’amusent à capter la direction de leur ombre qui indique l’heure solaire locale. Sur une dalle de granit est gravée les dates de chaque mois où l’on pose les pieds, chaque passant devient ainsi un cadran solaire humain. En tant que meylanaise, j’ai mis 7 ans de dossier, réunion pour convaincre deux maires successifs de Meylan de passer commande à l’Atelier Tournesol pour la création d’un cadran géant. Son budget est intégré dans les frais d’aménagement du parc du Bruchet, en bordure du quartier des Béalières, sous le lycée du Grésivaudan.

En 1993, nous avons finalement inauguré cette place dédiée à l’observation des mouvements du soleil dans sa course journalière.

Un deuxième cadran à réflexion est calculé grâce à un miroir fixé tout en hauteur sur le mât d’une grande étoile. A midi solaire local, le rayon de lumière au sol, coïncide avec le midi solaire du cadran analemmatique une prouesse de calculs gnomoniques de l’horloger du soleil.

Il y a d’autres particularités comme les directions des villes jumelées : Gonzales, Plannegs.

Cette place peut être un outil pédagogique qui permet de s’orienter selon les points cardinaux, comprendre les saisons, la rotation de la terre.

Nous observons qu’il y a peu de vandalisme, si ce n’est le vol des plaques en cuivre gravées des points cardinaux (Nord. Sud. Est. Ouest). Dommage cette dégradation par la casse des lumières intégrées au sol, car certains aiment se rencontrent en nocturne pour y observer la voûte céleste étoilée, plus spécialement en août lors des concentrations d’étoiles filantes.

Le plus mystérieux est d’indiquer les heures du lever du soleil sur la chaine de Belledonne. D’autres rendez-vous sont en effet bien matinaux, que connaissent les sportifs, les amoureux de la nature ou le Groupe d’Astronomie du Dauphiné.

Une mise en relation du lever de soleil et de la chaîne de Belledonne, si présente dans le paysage et l'imaginaire Meylanais : les dates, heures et minutes des levers de soleil réels sur différents pics ou cols dominant Meylan ont été indiqués par l'Atelier Tournesol dans la couronne d'orientation autour du cadran. En bonus, une table d'orientation aide au repérage des principaux sommets de la Chartreuse ou de Belledonne, visibles depuis cette place panoramique avec des bétons de couleur au sol. En résumé, ce lieu ouvre de nombreuses possibilités pédagogiques comme apprendre à s'orienter (points cardinaux, massifs montagneux...), reconnaître les signes du zodiaque, la rose des vents, le globe terrestre, les chiffres romains...

Plus simplement, il est un lieu de rendez-vous pour une promenade dans le Cœur Vert.

4 MARS 2019

Lundi 4 mars : jeux de mains, masques, vin & palabres en vrac

 Im : mains photogéniques sténopé et vieil appareil photo

Démoulage de mains en alginate devenues des porteuses d’instruments photographiques.

  • Main Guillaume tenant un solarographe / camera obscura (Atelier Criss vendredi aprem).
  • Main Sylvie tenant un appareil photographique des années 50, (Atelier Criss samedi matin).

Lundi patient démoulage de l’alginate. Pendant les ateliers Mains de jardin, nous abordons mille et une facettes de croyance, de créations graphiques ou en volume. "L’art fait voir l’invisible" dit-on.

Nous parlions d’illusion de la vasque du scaphé avec un visage d’illusion. Le creux devient un volume.

Voir https://www.youtube.com/watch?v=QbKw0_v2clo

Mais cela dérive un peu parfois comme de parler de Bacchus, Dieu du vin. Cela semble une évidence à citer à Saint-Martin le bon vin (le Vinoux fut une piquette sympathique plantée dans le quartier du petit Nice, les coteaux ensoleillés du mont Jalla. Le vin des curés du chapitre St André de Grenoble au XVIIIe, qui possédait le coteau bénéficiant d’un micro climat). Un vin réputé que les paysans envoyaient un charriot de bouteilles à la cour du roi.

En pleine période de carnaval, nous discutons de masques. La présence de divinités se transmet dans des cultes comme celui de Dionysos où le masque est un élément liturgique important.

Remarque : sur l’oratoire bâti en 1847 cimetière Saint-Roch, de Joseph, Rosine & Jeanne Marie, il y a deux masques grecs classiques surmontant les angles de la chapelle, inventoriée parmi les 800 monuments funéraires du cimetière des grenoblois.

Sur un tapis étoilé de béton, à l’entrée du parvis j’ai proposé aux stagiaires qui m’aidaient, de graver l’énigme : Ô 20  10 20  100 O     (Ô VIN DIVIN SANS EAU !)


11h : arrivée des deux restaurateurs de Marseille, Laure Ban Ysendyck et Jérome Datté pour dix jours de chantier sur les échafaudages, pour la consolidation du plafond, le nettoyage de la toile peinte leur patient travail reprends pour dix jours.

A midi on partage un tajine de légumes aux pruneaux et kiwis du jardin

5 MARS 2019

Mardi 5 mars. Champignons mignons

Réponse de Lucile Sage, université pharmacie Grenoble

Une journée de coordinatrice entre des mails, des téléphones pour organiser les chantiers MH.

Parfois, je passe la tête dans les salons encombres d’échafaudage et d’escabeaux, pour voir les deux restaurateurs en combinaison blanche, accrochés à leurs pinceaux. Il règne une ambiance à l’odeur d’acetone pour dissoudre la couche de palaroïd sur les peintures, (interventions de Gérard Eymond en 1999). Il aura fallu attendre 20 ans pour organiser une deuxième campagne de sauvegarde de ce décor peint. Un médaillon d’arabesques au centre peint sur fond est nettoyé au cm2. Il retrouve sa couleur bleu pale, céleste. Il y a une accroche de lustre un plafonnier, mais interdiction d’y amener de l’électricité sous des goulottes de PVC. La tyrannie des normes du classement nous contraint au clair-obscur. Nous avons ramené du Maroc, un lustre en forme d’étoile, polygone étoilé emblème des décors du palais aux milles étoiles, mais c’est un lustre fictif, de parade sans la fée électricité pour le magnifier de nuit.

5 boites de PRELEVEMENTS du 7 janvier 2019 aux noms mystérieux.

    1. Ulocladium sp
    2. Penicillium sp, ulocladium sp
    3. Dichobotrys abundans, cladosporium sp,
    4. Ulocladium sp, Penicillium sp
    5. Ulocladium sp, Penicillium sp

Les prélèvements des champignons nocifs ont été réalisés première semaine de janvier sur les peintures des papiers panoramiques des décors de nature morte. J’essaye de récupérer les analyses des souches de champignons, de moisissures au laboratoire universitaire de pharmacie. Toujours en attente également le rapport de l’ingénieur du laboratoire de recherches des monuments historiques.

Comment faire de la prévention en plus des deux déshumidificateurs que nous avons acheté à chaque étage pour lutter contre les buées sur les vitrages ? Sur les façades des 36 fenêtres, la condensation est importante suite à la différente thermique : le chauffage hivernal en interne # la température froide en extérieur, il en résulte une humidité visible sur les vitres qui ruissèlent de buée le matin. Il manque d’aération sous les plafonds à 3,75m de hauteur ? Le confinement renforce l’humidité ambiante qui transite par les sols, les structures de bois. C’est une attaque sournoise de la structure bois interne de cette maison qui a tellement souffert de fuites en toiture au cours des guerres. Le pire s’est déroulé dernièrement pendant les deux chantiers sous contrôle MH : hiver 2010, la dilation du zinc a fissuré le caniveau en périphérie ? Les infiltrations ont continuées jusqu’au grand chantier de réparations en 2015 déclanché avec les assurances grâce à l’avocat d’Hélios. Une journée d’avocat correspond à un mois de ma retraite ! ma vie est bien dérisoire dans la  grande bicoque biscornue se moque le niçois. Il est impossible de chauffer correctement l’hiver.

Il est impossible de poser une clim l’été avec des sorties en façade sud. AERATION / VENTILATION d’accord mais quel soucis cette attaque de mignons champignons, des perturbateurs amateurs de cellulose.

6 MARS 2019

Mercredi 6 mars. Heures de bénévolat.

Im : Miguèl, Mireille aux mains dans l’alginate  

« L’enfer, c’est les autres » disait Sartre. Certains en bateaux diraient que le pire, c’est les vagues de la méditerranée…

IDENTITE Grenobloise, dauphinoise

La journaliste Anne propose un article, portrait de la Dame de la Casamaures dans Gremag. Initiative inouïe quand on sait le veto pour passer des infos sur le journal municipal de Grenoble. Même lorsqu’un artiste grenoblois expose à l’orangerie, ou un concert de groupe, le prétexte de refus, l’omerta des médias grenoblois est que la Casamaures est située à 58 mètres, aux portes de Grenoble dans la banlieue voisine. 58 mètres d’invisible frontière culturelle depuis des décennies.

Pourtant la première architecture en ciment dans l’histoire de la construction française, fut bâtie par un couple de grenoblois habitant au N°4 place grenette avec de plus la boutique à l’enseigne MODE de Jeanne Marie. En 1855, ce couple de grenoblois a acheté le terrain de la Guinguette sur la commune limitrophe. Et de plus, ce sont des artisans grenoblois qui l’ont construite et décorée singulièrement de style moresque. L’identité grenobloise ne devrait plus être à prouver depuis tellement d’années avec son classement monument historique, cela fait 34 ans que les fonctionnaires du ministère de la culture essayent de protéger le périmètre des abords en co-visibilité de 500m cela touche évidemment le quartier de l’esplanade en limite. Les projets autoroutiers, immobiliers des promoteurs se succèdent. Ce quartier est en réhabilitation, en réunions de concertation auxquelles nous participons en tant qu’habitants, usagers du quartier. Son devenir nous concerne tout autant que l’avis des spécialistes d’ICOMOS. Le patrimoine mondial de l’UNESCO protége désormais le  patrimoine industriel. La première cimenterie ouverte en Isère en 1842, le savoir-faire des mouleurs de ciment de Milly Brionnet (vénérable famille de francs-maçons, des pionniers) et le prototype de première maison préfabriquée dans ses ateliers, puis élevé comme un puzzle à 200m sur le rocher de Saint-Martin-le-Vinoux réunissent dans un territoire fief du ciment sur 200m, trois lieux d’histoire et savoir-faire du patrimoine industriel qui mérite une reconnaissance plus que nationale aux dires des experts.

Nous parlons de la tour de l’ingénieur Auguste Perret, c'est aussi la première tour en béton armé construite en Europe. C'est également le seul vestige restant de l'exposition internationale de la houille blanche et du tourisme». La tour d’orientation en ruine l’édifice emblématique de la ville. Perret sur son projet avait projeté d’installer : un cadran est, un cadran sud et un cadran ouest  

J’ai appris par Télégrenoble que M. Botton ACMH qui a restauré les deux terrasses et leur garde-corps, la salle de l’orangerie, lors des chantiers de 1997 à 2002, est de retour pour superviser les onéreux chantiers de la célèbre tour si délaissée ses 94 dernières années. Les deux monuments en ciment sont liés à ≈ 65 ans d’écart dans leurs techniques de constructions innovantes, du ciment moulé au béton armé.

Aprem : Jardinage et papotage


Envoi Gazette des adhérents mars 2019:

Bénévolat d’une après-midi de jardinage: coupe des ronces sur "la voie royale  Lesdiguières, du XVIIe », rue de la Résistance.

Puis bricolage, ponçage de peinture bleue outremer multicouches sur la grille d’accès à la terrasse haute pour améliorer une qualité d’accueil des visiteurs. Trois mains, de l’énergie et des échanges en français émaillé d’expression comme « huile de coude », nous cherchons un décapant thermique ?

Reste encore des heures de nettoyage avant les couches de peintures bleu d’outremer…

Bienvenue aux bricoleurs, les mercredi sans la pluie-

ATELIER CRISS  pendant l’averse de 16h, une initiation aux empreintes en alginate, alphabet dactylologique,  

L’alphabet dactylologique ou alphabet manuel ou encore alphabet digital est l’alphabet de la langue des signes : il sert à représenter des lettres

(A ? I ?    manque le M et le S)

7 MARS 2019

Jeudi 7 mars. Jeux de mains

 

Im mains cosmopolites dans le béton on ne discerne pas les mains noires d’Afrique de celles blanches des grenoblois

Parfois au repos entre midi et deux, je laisse des notes pour mon cahier de chantiers qui s’étoffe d’anecdotes quotidiennes depuis novembre2018.

Conférence ce soir au palais du parlement, place de l’ancêtre le chevalier Bayard « sans peur et sans reproche », place Saint André. Présentation des croix de pèlerinage, de l’inventaire du patrimoine du pays voironnais.

A Saint-Martin-le-Bon vin, perdure la croix de mission adossée à l’Eglise de l’annonciation, celle devant le tilleul de Sully dominait le cimetière. Une autre est perchée contre une ferme aux Fauvettes montant au col de Clémencières. Chaque hameau avait une station de prières, de bénédiction du curé pour souhaiter une belle récolte aux paysans. Un cortège qui chantait en latin, cheminait. Les enfants portaient fièrement des paniers avec des pétales de roses qu’ils envoyaient sur les familles stationnant le long de la route, en bordure de leurs champs. Cette nuée de couleur était de bonne augure pour la fertilité des récoltes.  C’étaient les rogations, 40 jours après l’ascension de Pâques.

Des anciens m’ont raconté comment enfants de chœur, ils demandaient l’autorisation de cueillir des roses, des fleurs à madame Hortense Bourboutaa, femme du charcutier basque place Grenette. A la propriétaire juive selon la mère de Gabrielle de Conti allait y faire le ménage. Puis en 1943, chez la boulangère madame Virginie Gonnet. Une habitante bonne vivante jusqu’en 1951, vente aux entrepôts le Bon Lait qui détruisent les parterres de fleurs pour leurs camions de laitage et construisent les entrepôts sur les pièces d’eau.

L’empereur de Chine, le paulownia ressort énergiquement des fondations depuis l’achat par la Métropole en 1997.  Il profite depuis 20 ans sans entretien du parking des entrepôts. Revenchard, il dépasse largement des toits en forme de sheds. Bientôt nous admirerons de nouveau ses fleurs bleues ce printemps. La vitalité d’une renaissance végétale donne de l’espoir.

Aujourd’hui les questions des enfants alertent sur les Pesticides. Lors du grand débat, ils interpellent le président qui cafouille pour expliquer une période de transition difficile avec des impératifs économiques pour l’agriculture de marché. Enfances empoissonnées # langue de bois des dirigeants, les actions, les réflexions démocratiques des gilets continuent d’agiter les citoyens français.

8 MARS 2019

Vendredi 8 mars. Liberté, égalité, sororité & chantiers.

Im DRAC échaffaudages en 2015.

Parfois au repos entre midi et deux, je laisse des notes pour mon cahier de chantiers qui s’étoffe d’anecdotes quotidiennes depuis novembre 2018. (Les détecteurs de fautes doivent jubiler, tant pis les encouragements pour cette chronique spontex sont plus importantes que les critiques normalisées du bien écrire).

Hier soir au palais du parlement, place Saint André, trône le chevalier Bayard « sans peur et sans reproche ». Stéphane Poisson  présente l’inventaire du patrimoine du pays voironnais, une conférence sur des croix de mission ou de jubilé, des croix de pierre, de fer..  Sur les catalogues des croix de bronze, le client peut rajouter des madones, des crucifix et les instruments de la passion, marteau, tenailles. Dressées sur des socles de pierre aux carrefours des chemins, sur les places, les croix de toutes tailles, balisent les campagnes depuis le moyen-âge, sur la carte de Cassini, les cadastres ou sur géoportail et google earth.

A Saint-Martin-le-Bon vin, perdure la croix de mission adossée à l’Eglise de l’annonciation. Celle ombragée par le tilleul de Sully dominait le cimetière. Une autre est perchée contre le mur d’une ferme aux Fauvettes, en montant au col de Clémencières. Chaque hameau avait une station de prières, de bénédiction du curé pour souhaiter une belle récolte aux paysans. Un cortège cheminait qui chantait en latin. Les enfants portaient fièrement des paniers avec des pétales de roses qu’ils envoyaient sur les familles stationnant le long de la route, en bordure de leurs champs où ils plantaient une simple croix de bois dans la terre, que le prêtre bénissait. Cette nuée de couleur des pétales était de bonne augure pour la fertilité des récoltes. 

C’étaient aux « rogations », 40 jours après l’ascension de Pâques.

Des anciens m’ont raconté comment enfants de chœur, ils demandaient l’autorisation de cueillir des roses, des fleurs aux habitants de la villa des magnolias. A madame Hortense Bourboutaa, femme du charcutier basque place grenette.  (Une propriétaire juive était tres gentille selon la mère de Gabrielle de Conti qui allait toute jeune y faire le ménage). Puis en 1943, chez la boulangère madame Virginie Gonnet. Une habitante bonne vivante jusqu’en 1951, vente aux entrepôts le Bon Lait qui détruisent les parterres de fleurs pour leurs camions de laitage et construisent les entrepôts sur les pièces d’eau. 

L’empereur de Chine, le paulownia ressort énergiquement des fondations depuis l’achat en réserve foncière des entrepôts par la Métropole en 1997.  Il profite depuis 20 ans sans entretien du parking des caravanes. Revenchard, il dépasse largement des toits en forme de sheds. Bientôt nous admirerons de nouveau ses fleurs bleues ce printemps. La vitalité d’une renaissance végétale donne de l’espoir.

La peste d’aujourd’hui. Les questions des enfants alertent sur les Pesticides. Lors du grand débat, ils interpellent le président qui cafouille pour expliquer une période de transition difficile avec des impératifs économiques pour l’agriculture de marché. Enfances empoissonnées # langue de bois des dirigeants, les actions, les réflexions démocratiques des gilets continuent d’agiter les citoyens français.

(Dans mon carnet de notes de chantiers, chronique des aventures casamauriennes, toute une page parle des femmes, de la parité, mais j'écourte pour ce blog)...

…1983 :  loi sur la parité, cela reste un idéal tant on part de loin dans l’inégalité homme/ femme. Par exemple sur ma commune n’existe qu’une seule rue nommée récemment d’un nom de femme : Rosa Lee Park (qui décida en 1855, de ne pas laisser sa place à un blanc dans un bus publique).

--- 14h30. Réunion de chantier MH

Deux fonctionnaires du ministère de la culture de la DRAC l’ingénieur du patrimoine et conservateur des décors peints viennent de Lyon ainsi que M. Jérome Francou, architecte du patrimoine.

Discussions avec les deux restaurateurs d’œuvres d’art sur les fissures consolidées du patrimoine, reste a reintégrer les couleurs selon la peinture sur toile d’origine à l’aquarelle = gomme arabique.

L’architecte monte observer les combles avec 75m2 de ouate de cellulose en 2010. (Isolation ATBT + de 30cm d’épaisseur, 2 300€). Pour la ventilation générale du bâtiment, l’inquiétude est toujours les différents d’impacts froid, chaud, humidité.

Nul n'est censé ignorer la loi, et les déclarations du ministère de la culture:  

« Le patrimoine protégé au titre des monuments historiques, qu'il soit immobilier ou mobilier, constitue le bien commun de la Nation. A ce titre, l'Etat a la responsabilité de veiller au maintien de son intégrité, notamment dans le respect des chartes et conventions internationales consacrées à sa sauvegarde. La conservation régionale des monuments historiques (CRMH) est chargée de mettre en œuvre les dispositions du livre sixième du code du patrimoine qui précisent le régime juridique applicable aux monuments historiques et notamment les conditions du contrôle exercé par l’État. Ses missions recouvrent aujourd’hui quatre orientations : protéger, autoriser et contrôler, conserver, valoriser ».

9 MARS 2019

Samedi 9 mars. archives d’internaute.

 

Im plan francou de sa mission détude rendue 18 avril 2018

Coupe OUEST sur 4 niveaux

Denis sentinelle des archives depuis une trentaine d’année, lit à longueur de journée des archives, des articles de journaux.

Nous espérons tous qu’il fera un jour la synthèse de toutes ses trouvailles pour écrire un livre des habitants avec les sources d’archives. C’est effrayant d’imaginer que tout son savoir peut disparaitre et ses notes, relevés d’archives sont si petites, illisibles pour moi. Toutes ses disquettes du début de ses recherches sont malheureusement périmées, illisibles désormais sur nos ordis actuels.  A qui demander comment pourvoir ouvrir ses années de disquettes de travail d’archives?

--- Une adhérente de longue date amène sa famille, des amis de Savoie et de région parisienne. Elle connait depuis des décennies les lieux, avec ses élèves du quartier notre Dame. Elle explique diverses visites, ses impressions sont de découvrir une architecture plus bleue, des brillances dans les vitraux et surtout les jardins embellissent les lieux. Les massifs d’iris d’Algérie sont splendides. Deux heures plus tard, elle dit son plaisir de privilégiée de pouvoir flâner au gré des découvertes de sculptures de jardin extraordinaire, le sentier cosmopolite et le jardin des mots. Ce qui la trouble, c’est dit’elle toute l’humanité derrière les décors dépaysant d’une maison de charme. Des peuplades d’habitants et d’artistes qui donnent vie aux lieux.

Comme à chaque visite de groupe, on entend toujours des critiques sur l’arrivée, les abords du monument en friches dans la capitale des Alpes. Certes cela marque mal mais ce n’est pas la faute des membres de l’association qui depuis 1985 savent combien c’est incompréhensible que le code du patrimoine ne soit pas appliqué depuis 30 ans en toute connaissance des institutions, en porte d’entrée d’une ville d’art et d’histoire. Nous parlons du magnolia et du reportage en avril, un des visiteurs a fait l’armée avec Raymond Depardon qui est aussi âgé que lui. En Algérie, année 1960, le cinéaste engagé tournait déjà des reportages engagés.

« Le ciel est toujours bleu au-dessus des nuages ». Les giboulées de mars déferlent dans une même journée des grêlons ou du grand soleil, chaleur du printemps à midi  et 6° en tombée de nuit !

10 MARS 2019

Dimanche 10 mars  pommes, poires et ananas

 

Im  moucharabiehs verts sur peinture tutti fruiti

Les rayons sur les bois découpés des arcs outrepassés des porte-fenêtres, filtrent les rayons verts des motifs des moucharabiehs. Après le midi solaire, durant des heures, les motifs lumineux se déplacent sur les papiers peints. C’est magique. Une architecture de lumière qui varie des couleurs froides le matin à celles chaudes de l’après-midi, au soleil couchant sur le Vercors. La salle à manger est en verre bullés du XIXe de couleur verte qui réveillent les natures mortes de fruits exotiques. Imaginons le couple de grenoblois en train de manger le traditionnel gratin dauphinois, le poulet aux écrevisses, des compotiers de pommes et de noix tout en observant les décors peints des natures mortes, de fruits exotiques mixés aux raisins de saint-Martin-le bon vin. Sur les marchés grenoblois, à cette époque, il n’y avait pas d’ananas, de mangues ou grenades. Ces  représentation peintes de l’exotisme des papilles sont uniques. Il y a même des insectes secrets qui se cachent dans la nature exubérante des palais de rêve.

Souvent nous parlons avec les seniors visiteurs des oranges offertes précieusement en cadeau de Noël. Un régal pour les petits qui rêvaient de chaleureux pays d’outremer.

11 MARS 2019

Lundi 11 mars.  Fondation du patrimoine

 

Im  Vitraux bleus, calligraphie Hanak aux multiples interprétations de traduction: ton aimé, passion d'amour...

RV avec Alain Robert, délégué départemental Isère de la Fondation du patrimoine.

Nous parlons du dossier de la mission patrimoine Bern:  

Il y a eu 865 monuments en liste pour le loto du patrimoine en tout, hormis les 18 projets sélectionnés, il reste 100 candidatures à choisir sur les 847 avant fin juin!

Déjà ils sélectionnent à Lyon. On croise des doigts, l’avenir des chantiers de sauvegarde détruits par les explosions des deux dernières guerres.

La fondation du Patrimoine a aidé le scellement par les maçons de MRB des 78 dalles d’empreintes en or gris de la flore des jardins. Sur 17 mètres au sol, le cadran solaire géant sur le parvis est une création Atelier Tournesol.

Une dizaine d'années pour le concrétiser, il y a les idées, et parfois les financements bloquent longtemps.


13 MARS 2019

Mercredi 13 mars.  Embarquement pour le grand sud.

Im Barque de mains, MERS DU SUD

« Si j’étais née avec une petite cuillère en argent dans la bouche », il est évident que je n’aurai pas vécu une vie de travail et de militantisme culturel. « La culture pour tous » c’est peut-être un crédo pour certains mais ici, modestement c’est une réalité, une pratique au quotidien.

  • Ce mercredi travaillent patiemment deux restaurateurs en combinaisons blanches, dans les salons peints. Du haut de leur échafaudage, leurs mains tendues en hauteur soignent les peintures sur toile marouflées aux plafond. Les décors sur fond bleu reprennent vie après le nettoyage des « laissés d’animaux » (crottes de mouches, d’araignées). Les fissures se comblent, les écaillages de peinture sont recollées, la consolidation du support continue au cm2.
  • Mon atelier de prise de mains expressives continue sur la terrasse avec la peinture des barques bleues qui vont contenir  MERS DU SUD de Gaspard, Basile & Marc. J'ai acheté deux moules de barques au marché au puces de l'esplanade, ce dimanche. Bricolage et renforts du moule en résine, tout en pensant à la première barque en ciment armé armé de Labrot, en 1855, comment rendre hommage à ces jardiniers précurseurs, aux rocailleurs de ciment, le peuple des bricoleurs en premier ciment...

14 MARS 2019

Jeudi 14 mars. « Soyons réalistes, demandons l’impossible », slogan de 1968.

 

Avant-dernier jour de chantier de sauvetage des peintures plafonds des salons

Les laissés d’animaux sont nettoyés le plafond de la salle-à-manger est redevenu bleu ciel, magnifique conservation qui garde l’authenticité de deux peintures sur toile de 15m2 qui ont 160 ans.

Après 38 ans de travaux, on respire mieux en passant observer les décors des plafonds constitués par des toiles peintes de décors d’arabesques, marouflées aux plafonds sur des lattis et du plâtre aux profondes fissures depuis les dernières guerres. Des injections à la seringue, ont permis de consolider les plafonds du XIXe durant deux campagnes de chantier. Laure reviendra pour la dernière intervention sur l’imposte, dégâts dus aux humidités, au confinement des pièces pendant 5 ans de dégâts des toits 2010_2015, dilatation du zinc choc thermique du chaud/froid. La condensation sous le toit de zinc joue son rôle en temps de pluie, malgré les ventilations. Les enregistrements des hygromètres continuent depuis janvier en relation avec les températures extérieures.

Sachant combien la maison a eu des fissures lors des déflagrations des explosions en face au polygone de Grenoble, durant les deux dernières guerres, le pari semble gagné aujourd’hui grâce à la ténacité des habitants. Le ministère de la culture, la DRAC Lyon contrôle lors des réunions de chantier chaque semaine les décors peints sont apparemment sauvé avec le partenariat du département 30%. Reste une intervention de finitions sur la frise et l’imposte peinture a tempéra.

L’équipe de deux restaurateurs est venue de Marseille et Bordeaux. La première fois que Laure Van Ysendyck est intervenue, c’était il y a 20 ans. Les toiles peintes pendaient déchirées aux plafonds de deux salons, et du vestibule qui a été restauré en 2015.

Avec beaucoup de patience, de travail, la belle ruine se consolide lentement mais surement. Ce chef d’œuvre en péril des artisans grenoblois reprend lentement vie et couleurs.

Et déjà l’architecte du patrimoine, monsieur Jérome Francou anticipe les projets de chantiers des vitrages de couleur du jardin d’hiver pour l’année prochaine, (si on réunit le budget). Plus tard les promenoirs des terrasses eux aussi seront reconstitués étant tellement endommagés par les dégâts des explosions, les habitants du Bon Lait et une décennie d’occupation de clochards. De splendeurs en décadences, la renaissance de la Casamaures est une œuvre de long terme avec le soutien de l’association la Casamaures, les visiteurs et les artistes inspirés par ce lieu unique, emblématique du patrimoine Isèrois.

15 MARS 2019

Vendredi 15 mars. Départ de Laure et Jerôme.

Visite guidée de l’association « les savoyards du monde ». 33 osent venir malgré les giboulées. Ils visitent en deux groupes les intérieurs. Ce sont les premiers à découvrir le chantier sans l’échafaudage. J’écoute attentivement leurs remarques. Ils n’imaginent même pas que les plafond était gravement fissurés, sauvé in-extrémis. Depuis 1981, j’ai dû attendre de pouvoir le sauver. (Il ne me reste plus qu’à trouver 9000 euros). C’est difficile de leur expliquer une restauration lacunaire. Le protocole des restaurateurs oblige à conserver l’authenticité de la peinture sur toile. Dans la salle à manger, le plafond a été repeint après les dégâts des explosions des guerres ?  On attend le rapport de Laure.

Sur les murs décorés, il y a une alternance de décors peints à même le plâtre et des lais de peintures sur papier.

Des peintures sur quatre supports : sur toile, sur plâtre et sur papier ainsi que sur bois les plinthes le long du parquet de noyer.

Une dernière intervention consistera à traiter les lacunes dans l’imposte des portes. Mais il faut soigner au préalable, l’invasion des champignons. Depuis janvier, on attend toujours le rapport de l’ingénieur responsable du pôle microbiologie des laboratoires de Champs-sur-Marne.

PS : La cagnotte des visiteurs constituée au bénéfice de l’association, servira à aménager l’Orangerie, le futur portail étoilé dont on attend le devis pour encore sécuriser les jardins de l'orangerie.

16 MARS 2019

Samedi 16 mars : Biennale villes en transition

 

Im Acrotères de neige  hiver 2009, une villa couronnée de 100 moulures où des coeurs se détachent en creux sur le bleu du ciel.

Au Palais des sports, villesentransition.grenoble.fr

Rencontre devant les machines-à-coudre de La remise, nous discutons avec les modistes, couturières en réinsertion. Comment imaginer les costumes des personnages femmes de la Casamaures, pour imaginer notre projet de portraits photos de femmes d’époque avec Chrystelle. Avec la machine à broder, on pourrait écrire UTOPIA ou d’autres mots clés pour comprendre la Casamaures-vivante.

Le projet Casamaures demeure une utopie réaliste dans l’œil du cyclone des aménagements routiers (Tunnel sous la Bastille, Rocade de 2007 à 2010. Tram travaux de 2012 à 2014. Et les projets abandonnés tel le Pont Nord ou la tour de Babel Destot-de-100m-de-haut. Les intérêts communs des politique et promoteurs dit sociaux s’ajoutent à la mégalomanie constructive d’architecte comme l’arrogant de Portzamparc. En le regardant directement dans les yeux tout en lui parlant franchement de concertation avec les riverains, j’ai connu de visu, son trouble désagréable dû à leur langue de bois.

Erasme, nous a soufflé le mot « Utopia «  qui signifie un lieu qui n’existe pas ». Réhabilitons ce concept car toute société qui n’a pas d’utopie, est condamnée à mourir de tristesse de froid. « Des alternatives » des débats passionnés d’étudiants, je me rappelle quand nous allions construire collectivement la ferme du Larzac en clamant « ni Dieu, ni maître ». Une joyeuse époque de rébellion et d’imagination. La nostalgie des colonies phalanstère ou d’Auroville à Pondichéry de le Corbusier sévit toujours en une gravitation d’intérêts autour de personnages charismatiques.

Chaque samedi, les gilets jaunes questionnent notre société. « Indignez-vous ! » écrivait le diplomate Stéphane Hessel dont le souffle perdure. La désobéissance civile, la non-violence de Gandhi à celle de Luther King, le grand débat s’invite à toutes les tables. Les lycéens interpellent les adultes sur le climat. Ce samedi les familles sillonnent Grenoble en vélos ou à pieds. Les profs des « stylos rouges » discutent inquiets des projets de gestion administrative regroupant des maternelles, primaires et lycéens, calculs de gestion d'économie de moyens et de personnel pédagogique compétent. La dégradation des services publiques inquiète, un glissement lucide dans tous les secteurs humanitaires, mais les citoyens réfléchissent et agissent ce samedi.

« Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » disait sentencieux le sieur Rabelais. Nous vivons face au polygone scientifique des amis chercheurs lucides de Minatec, de ELM, le CEA et toutes les start-up, qui discutent des limites éthiques de la connaissance sans réflexion, rappelant les réflexions de Montaigne.

René Dumont premier candidat écologiste français aux élection présidentielles avait marqué nos esprits en 1974. Oui l’écologie, c’est l’utopie du XXIe siècle.

17 MARS 2019

Dimanche 17 mars. Barlotières, puis objets sonorisés, animés

11h : Brunch sur la terrasse pour fêter le printemps devant café, thé et jus de fruit avec Jean-Pierre et sa compagne, des profs qui réfléchissent avec les stylos rouges aux soucis pédagogiques d’accompagnement de la nouvelle génération.

Nettoyage des plinthes des salons salis par deux campagnes de chantiers. Chaque jour un peu de bricolage, c’est la vie cachée de la Casamaures ou le mot résistance prend ici tout son sens au quotidien. Faire des petites avancées selon l’énergie du jour. Décapage d’une barlotière enduite de 150 ans de vieux mastic afin de pouvoir présenter son profil pour le devis du serrurier. Envoyer photos à l’archi du patrimoine pour anticiper le dossier 9 baies vitrées du jardin d’hiver avec l’appui j’espère de la Fondation du patrimoine.

Chaque jour, je fais ma part de travail en souriant aux colibris. Ce dimanche le pêcher de vigne lâche ses pétales roses sous le vent du jardin. Jaune radieux des forsythia, jonquilles, jasmin d’hiver forment des mosaïques de couleurs éphémères. Ce sont des récompenses visuelles, botaniques qui sont pour moi des encouragements inestimables.

Im. Barlotières des vitraux pour le jardin d’hiver 1947.

Dans la loggia, l'atelier main qui nous parle continue patiemment d'être élaboré devant les calligraphies de la Casamaures réalisées par Nora, au grand bivouac d'Alberville.

18h : Laurent Bigot, Olivier Masson

Accueillis chez Astrud, quartier Saint-Laurent où les spectacles à domicile soutiennent les artistes.

Concert d’objets qui réveillent les objets inanimés, recyclés, stridulations, rythmes, mouvements surréalistes, un monde sur une table. Une table d’écoute règle la mise en scène du ballet des bouteilles de verre ou de plastique.  « Les évolutionnaires » avec Olivier Masson qui filme, garde trace de cette performance dans une salle à manger dont les fenêtres donnent sur la rivière Isère aux magnifiques remous où se mirent les réverbères des quais. La journée, la famille observe la chaine de la belle dame. Belledonne sous la neige, est une splendeur naturelle grandiose.

18 MARS 2019

Lundi 18 mars. Portraits soleil.

Im Terrasse en 1984, cliché du documentaliste Dominique Peyre de la DRAC pour le dossier de protection du ministère de la culture.

RV Sylvain Frappat, photographe ville de Grenoble, téléphone le matin, il passera à 14h pour un portrait photo sur une proposition du reportage d’Anne Maheu. Je suis curieuse de lire sa brève car pour la première fois, il y aura un petit passage dans la revue municipale de Grenoble, Gremag

Je lui transmets des infos d’archives sur les grenoblois Joseph et Jeanne Marie, bâtisseurs de la villa mauresque. C’est inhabituel, mais j’ai dû aussi lui résumer mon parcours mes racines, ma formation. (Dates relevées sur mon journal de bord)

A 29 ans aux beaux-jours de mars, bascule de l’endettement, d’un destin en forme de défi qui me permets encore de nos jours, de sauvegarder une belle ruine architecturale et lui redonner une vie artistique. Malgré les boulets, les galères matérielles et financières, effectivement c’est un beau chemin de vie, de rencontres, de créations.

Et la surprise de la cas'amore, c’est la rencontre avec mon horloger du soleil. Cette équipe de cadranière et d'un gnomoniste, au temps solaire de l’Atelier Tournesol.


- Téléphone cet aprem de l'équipe d'aménagement de l'espace de plein air de l'esplanade, superbe ils projètent un cadran solaire, alors OK avec plaisir un RV de concertation début avril pour donner nos échos à leurs projets paysagers. J'amplifie la conversation avec l'urbaniste par le haut parleur du téléphone pour Guillaume des « solarographes » nous parlions justement de cadrans tenus de main ferme en béton fibré, d'heure de la nature. Du cadran analemmatique de 250m2 de Meylan. Guillaume, étudiant en 5ième année des Beaux-arts, diplôme en Juin ? ou poste de factotum un trimestre pour l’association ? Il va voir demain sa conseillère pôle emploi.  

PS: J’essaye de comprendre pourquoi on m’étiquette avec le mot résilience. Je vérifie la définition sur wikipédia = La résilience désigne la résistance d'un matériau aux chocs ; (le « fait de rebondir », du latin resilientia, de resiliens) : la capacité d'un corps, d'un organisme, d'une espèce, d'un système à surmonter une altération de son environnement.

19 MARS 2019

Mardi 19 mars 1981. Achat de la belle ruine.

Im  archives Criss,   38 ans de résilience casamaurienne Eboulement de la terrasse Haute printemps 1984 suite aux infiltrations d'eau dans les terrasses fissurées.

Diapositives du dossier de classement monument historique réalisé par Dominique Peyre, de la DRAC Lyon. Premier fonctionnaire du ministère de la culture à découvrir, puis agir pour le dossier de la protection de la belle ruine,  COREPHAE inscription INSMH en juillet 1985.

La vie est faite d’inattendus, à nous de savoir ouvrir nos portes d’un monde sensible… se transcender dans le travail quotidien manuel et intellectuel avec toutes les conceptions de chantiers, de créations qui tourbillonnent à longueur de temps.

La devise d’Einstein sur la relativité du temps orne un cadran solaire peint à fresque en 1987. J’aime relire les provocations de ce souriantes de penseur humaniste:

« Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue ! ».   Et oui on revient à l’indémodable : "Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire". Albert EINSTEIN. Surtout en cette période de trublions avec les angoisses sur le climat et celles plus matérielles, sociale des fins de mois, comme nos revendications de retraités. La culture est une fois de plus mise en berne, ce n’est que le 1%, sachant combien le monde des créateurs reflète la vitalité d’une société, il y a bien des gâchis d’énergie.

In mémoriam

  •  19 mars 1981: achat de la belle ruine, soit 20 ans d’emprunts BNP renouvelés par la suite avec 7 plafonds éboulés, 3 terrasses... on roule, pousse notre rocher inlassablement.
  • 19 mars 1992. Extension du classement monument historique,  à l'intégralité de la parcelle de 883m2 notifié au maire de SMV et au Préfet de l’Isère. Parcelle de 883m2 dont les terrasse et la salle de l’Orangerie.
  • Aujourd’hui c’est la Saint Joseph, comme le médaillon qui reste dans la tombe de Joseph Jullien Cochard, Rosine et Jeanne Marie.

Qui sauvera leur mémoire, cela fait 38 ans que l’on fleuri leur monument funéraire dans l’indifférence totale de cette concession perpétuelle de la ville de Grenoble.

(J’attends impatiemment depuis 6 mois un RV avec la conseillère municipale de Grenoble Déléguée au Patrimoine Historique et à la Mémoire : le 26 mars). Il faut lui demander l’autorisation de déposer un dossier à la fédération des associations du patrimoniales : Patrimoine aurhalpin qui organise dans toute la région le 19 mai : PRINTEMPS DES CIMETIERES afin de faire une récolte de fonds.


RV Gilles Julien filme les gestes des restaurateurs…

Wetransfer : la vidéo en cours de montage de Gilles Julien, sur les gestes des restaurateurs des deux peintures aux plafonds sauvées in-extremis. Les images d’un patrimoine en mouvement, les gestes méticuleux au cm2 des restaurateurs en œuvres d’art.

20 MARS 2019

Mercredi 20 mars. PRINTEMPS.

Im d'archives du classement printemps 1986

Im 1986 de l'Orangerie, salle de 80m2 en voûtes d'arête, du XVIIe,  remaniées par Joseph Jullien-Cochard avec des colonnes qui furent restituées en lors des grands travaux de 2002 au siège de l'association la Casamaures d'hier et d'aujourd'hui.

Chantier M. Botton ACMH, 5 baies vitrées, un sol en granito, des enduits de chaux prompt en intérieur et extérieur des façades Sud. Le chantier a du être stoppé coté ouest du mur de fondation des jardins en terrasse. (présences d'un préfabriqué précaire de 200m2 finalement démontés par la métropole en 1999, reste les entrepôts insalubres 400m2 achetés en 1997).

Et les chantiers d'entretien continuent, décapage des grilles bleues, multicouches de peintures métal bleu en 38 ans de chantier et 160 ans d’histoires. Des générations de promeneurs ont posés leurs mains sur la rampe d’escalier. Ce printemps la glissière sera plus homogène et d’un beau bleu d’outremer. Patience à longueur de temps.

Je sors des bandes de plexiglass de couleur des vitraux, découpés en 1984. Le classement avait bloqué cette initiative de pose sur les fenêtres des étages. Bien des années après, c’est du vrai verre bullé qui fut posé par le maître verrier, Jean Bessac. Le relai continua avec Anne Brugirard de l’Atelier Montfollet. Et cela continuera j’espère pour le Jardin d’hiver l’année prochaine? Alors cet après-midi, je sors des bandes de plexiglass rouges pour créer un prototype dans le Jardin d’hiver. Miguel découvre les vertus de la petite perceuse sans fil, pour faire plus d’une vingtaine de percement de trous d'accrochage. Demain installation sur les châssis de bois à changer, pour simuler les bandes de couleur. Imaginer la métamorphose en couleur de cet espace. Les rayons rouges soleil couchant traverseront le dallage d’un trompe l’œil étoilé pour aller dans le bassin octogonal en pierre de l’Echaillon. Ce marbre blanc qui limite les chorégraphies de trois poissons rouges dans leur royaume aquatique.


Information sur l’équinoxe de printemps, envoyé de Béatrice de Marseille.

Depuis le solstice d’hiver (21 décembre, la nuit la plus longue et le jour le plus court de l’année) la durée du jour a progressivement augmentée, tout d’abord lentement jusqu’à la période de l’intersaison hiver-printemps (21 janvier – 5 février) puis de plus en plus notoirement dès le début du printemps (jusqu’à 4 minutes par jour, tous les jours).

Ce mécanisme d’augmentation de la durée du jour et de la diminution de la durée de la nuit s’étale donc du solstice d’hiver au solstice d’été (correspondant au jour le plus long et à la nuit la plus courte) avec un plateau au moment de l’équinoxe de printemps.

L’équinoxe de printemps, le 20 mars, jour de magnitude de la saison printanière est le point culminant de cette saison : c’est à ce moment précis que l’on assiste à l’égalité du jour et de la nuit.

21 MARS 2019

Jeudi 21 mars. Ecole du savoir, mémoire d’enfance.

 

Im vue du coteau des maisons du Petit Nice, ≈ un millier de Saint-Martiniers

RV rencontre avec la directrice de l’Ecole du village, réhabilitée en école Simone Veil.

Dommage, ils ont détruit les symbolique panneaux des maisons d’école avec le pavillon FILLES et celui GARCONS des générations de saint-martiniers qui ont été éduqués dans cette école à l’ombre des tilleuls centenaires depuis 1882. JULES FERRY, le chantre de la laïcité dans les écoles de la République. Ma mère Marie, Delphine Perroud et ses 6 frères et sœurs, d’une famille de cheminots de la Buisserate nous ont raconté les leçons sous le tilleul de 4 siècle de Sully, ce ministre premier écologique disent les élèves d’aujourd’hui.

Projet de dessins plastifiés avec une exposition les animaux ailés » lors d'une visite scolaire de fin juin afin de découvrir les oiseaux peints il y a 160 ans dans le salon, le paysage vu des terrasses, les photos anciennes d’archives.

22 MARS 2019

Vendredi 22 mars.

 

Im Le faucon bleu de Visak

Aménagement des salons dont les meubles persans étaient stockés dans le jardin d’hiver devenu un grenier de curiosité depuis novembre, la première campagne de chantier dans les salons.

Tout en étant abeilles laborieuses, nous parlons avec Laurence d’Angkor l’ensorceleuse, la perle de l’Asie. Un Univers fantasmé découvert pendant l’enfance avec des photos d’une époque où Pierre Loti écrivait "J’ai vu l’étoile du soir se lever sur les grandes ruines du passé". Son don d’observation s’épanouit dans ses récits par milles détails comme les descriptions des toitures qui s’élancent telles les griffures vers le ciel d’Asie.

Un cousin savoyard était devenu missionnaire au Laos. Aux rares retours en famille, en congé maladie, ce missionnaire grand et si maigre, aimait nous raconter l’opulence des forêts, des temples abandonnés. Affamé, il mangeait des sauterelles grillées, ce qui nous fascinait en feignant d’être horrifiée. Un passé proche, cette enfance meylanaise où j’étais déjà curieuse d’orientalisme et de voyages dans les pays au-delà des mers.

J’écris mes notes de chantiers, de RV dans, un microcosme encerclé d’urbains peu gênés par la pollution sonore d’une départementale 104 et de la nationale bordant la rivière bien haute du dégel des neiges. Les énergies du printemps sont parfois perverses car les chats félins sont cruellementen chasse aux lézards dans leur royaume sous les dalles des terrasses. Les Jardins surplombés de deux terrasses, représentent un mirage, une petite Babylone sur un piédestal rocheux qui hisse le petit palais bleu couronné de moulures d’acrotère vers le ciel. Osons tomber sous le charme des détails, des décors, des symboles, le ballet des étoiles de nuit, "la Casamaures fait partie de l'ADN des Saint-martiniers " avouera le maire, en 38 ans de chantiers.

Le faucon bleu de Visak guette les visiteurs du jardin d’hiver. Des crabes bleus sont moulés en béton, autour du bassin de marbre blanc de l’Echaillon. Les curieux scrutent les détails insolites, les enfants jouent de l’imaginaire des lieux amplifié symboliquement par des créations d’aujourd’hui.

23 MARS 2019

Samedi 23 mars. Derrière les décors, des bénévoles bienveillants.

Im Conseil d’administration chez Geneviève, Mona, Mireille, Sylvie, Johann, Jef, Criss

Excusés : Jacky, Geo, Laurence, Colette

Ordre du jour :

Avis de recherche : comment motiver des administrateurs bénévoles pour suivre la vie associative derrière les décors, venir épauler en temps et bonne humeur notre équipe de résistants. Notre 33ieme assemblée générale est programmée le s. 6 avril.

Des administrateurs se transforment en employeurs associatifs, pour suivre le dossier du poste de GUILLAUME 10 350,96€ avec l’aide de 60% du service solidarité du département.

Donc il nous reste 40% à trouver pour un an de contrat, de 80 heures mensuelles. (SMIG 10, 03€ Brut). A nos calculettes pour estimer un budget annuel. Ne pas se tromper entre le  BRUT et le NET.

Décisions à l’unanimité : créer un poste de factotum, un polyvalent aussi à l’accueil des visiteurs, participant au montage des expositions et aux workshops ciment, collagistes ou stage d’écriture.

Aux petits chantiers d’entretien, d’aménagement.

Voir le Programme de ce premier trimestre d’expositions, de workshop et de demandes de visiteurs de tout âge.

A 18h à Voiron, lancement de paysages-paysage avec une escalade de la cathédrale Saint Bruno rehaussée de ciment de la foi, édifié par Berruyer, relookée néo-gothique par Viollet-le-duc… 1883.

Toute une époque d’innovation de l’usage des premiers ciments dans l’architectures de styles éclectiques, et ces églises si fréquentes en Isère et trop en déshérences de nos jours.

 


25 MARS 2019

Lundi 25 mars : l'avenir du site Casamaures

 

Im:  dans l'ancien parc XIXe devient une ZONE UV  ?

11h: RV en mairie, une rencontre « requinquée » dira Yannick Olivier, maire de SMLV en présence de la chargée de l’urbanisme. Nous avons sollicité ce RV en tant que maire et président de l'aménagement du territoire à la Métropole, parc Mikado, pour une concertation sur l'avenir des deux terrains toujours en friches de l'ancien parc du XIXe.

Ordre du jour :  les abords, en déshérence depuis plus de vingt ans dans la "zone UD à vocation culturelle" des parcelles de la GUINGUETTE.

  1. Le terrain du promoteur Molas, (acheté en 1987, un an après le classement MH, loué ponctuellement pour des campements illicites). La Métropole souhaite le racheter au prix des Domaines.
  2. Les fondations ouest des terrasses donnant sur les entrepôts insalubres de la Métropole achetés en 1997 en convention gratuité de la ville de Grenoble, occupés librement selon les élus par des « associations d'artistes»   depuis 20 ans.                                        
  3. Sachant tous pertinemment que les chantiers MH sont bloqués depuis 2000 avec M. Botton ACMH, la DRAC, par les entrepôts contre les murs de fondations des terrasses ouest depuis 1952. C'est une contradiction notoire avec les missions d'étude du ministère de la culture de 2018. Comment faire des chantiers qualitatifs en 2020-21 sur la restitution des galeries, les promenoirs de la terrasse haute, si les fondations sont ébranlées par des démolitions partielles des entrepôts où la présence d'amiante pose toujours question? A l'achat, le DGS et élus parlaient de mises aux normes en toute connaissance de dossiers, 21 ans après rêvons !

Le PLUI... zone UV parc, espace vert à vocation inter-quartiers, OAP intercommunale N°26 de l'Esplanade

Une avancée, (mais une réserve : « ils  Métropole » peuvent construire des "bâtiments dit d’intérêts publics!?!. "

Quant au schéma de circulation : un grand rond-point, des spaghettis d'accés… mystère, nous attendons le dossier d’enquête publique le 1er avril pour le découvrir car observons qu'il n’y a eu aucune concertation en amont, en direct avec notre association sur ces sujets d’entrée de commune et de valorisation des patrimoines

Extrait "Le projet du parc de la Casamaures comme marqueur d'une entrée de ville de qualité, et retisser un lien paysagé entre Bastille et Isère en utilisant:

  • La présence des anciens remparts 1884 souligné du ruisseau de la Chartreuse ré-ouvert dans sa partie basse
  • Un parcours étagé faisant le lien entre Bastille et Isère.
  • Elèment du patrimoine, le magnolia du jardin en terrasse est inscrit sur la liste du patrimoine végétal à protéger..." extrait du document.


RV 14h, Sara Saidi journaliste de TEHRAN est une freelance, Mag Isère, le Dauphiné Libéré etc… Elle est passionnée des milles facettes de la Casamaures comme autant de sujets de futurs articles :

Architecture en « or gris », l’orientalisme alpin, les bâtisseurs grenoblois,

Le magnolia au label « Arbre remarquable de France »

Les deux associations culturelles, les expositions en mai paysages de la Casamaures

Atelier Tournesol : les cadrans solaires, elle voudrait apprendre à lire l’heure du soleil sur les 13 créations de cadrans

Et tous les projets de chantiers les vitraux du jardin d’hiver… Elle prends en photos les motifs des plafonds...

Elle reviendra en avril pour aller au cimetière avec moi voir le monument du bâtisseur de la Casamaures : Joseph Jullien Cochard enterré en 1886, auprès de Rosine première épouse à 15 ans, décédée en 1846. Jeanne Marie deuxième femme était à ses cotés pendant 18 ans lors de l’épopée mauresque. Et dans la tombe voisine mitoyenne, le roman des grenoblois continu avec Jean-Baptiste Cochard le père. Quant à Mélanie Jullien fille-mère, qui avait "fauté avec un enfant de l’amour", elle fut enterrée dans une fosse commune.

26 MARS 2019

Mardi 26 mars : la ruche Casamaures. SOS tombe Cochard

 

 

Hier lundi pendant ce même temps que l'accueil de la journaliste de Téhéran, dans la loggia, 4 administrateurs du CA de l'association cogitent intensément pour remplir les documents PEC. Une Commission d'embauche de Guillaume: dossier CUI, solidarité d’insertion du département PEC: Mona, Mireille, Geneviève, Christiane, une équipe polyvalente. Ce don de temps altruiste des bénévoles mérite bien comme salaire : un plateau des premières fraises du printemps, hum !

Aujourd'hui mardi, saisie des documents et envoi à Rebecca au service solidarité du département PEC

27 MARS 2019

Im Monument funéraire des grenoblois de la Casamaures. Travaux en 2006 avec le portugais José MRB pour lutter contre les infirltrations des pluies, dans les fissures de la toiture.

Hier 16h:  Rendez-vous enfin avec Madame Jullian, élue au patrimoine et à la mémoire

Nous avons parlé  de travaux de mise hors eaus depuis des années, et plus précisément depuis novembre étant donné s'aggravation des dégâts en fournissant les 2 devis d'artisans...

SOS SAUVEGARDE DE LA TOMBE de Joseph et ses deux premières épouses: Rosine et Jeanne marie

- demande d'autorisation à la ville de Grenoble,  nous écrire une lettre afin de pouvoir déposer le dossier 2000 euros à patrimoine aurhalpin, La ville de Grenoble étant propriétaire du monument funéraire.

Comme la tombe est labelisée "tombe remarquable" par le département, DCP. ils aideront de l'ordre de 25% aux travaux.: restitution du vitrail...

SOS:  Nous cherchons en urgence : 480€ pour le marbrier, afin de vite en avril, bloquer les fissures de l'autel où sont toutes les épigraphies les dates des grenoblois batisseurs du monument la Casamaures.

Suivra 1200 euros, la restitution du Vitrail détruit, les infiltrations d'eaux, l'humidité pénêtrent en intérieur, le gel fissure la pierre d'autel...

Dons par Hello asso Casamaures, (déductible 66% impôts).

A votre bon coeur pour ce devoir de mémoire: sauver la tombe du bâtisseur d'un chef-d'œuvre des artisans grenoblois.

58m aux fortifications de la capitale des Alpes. Actuellement sont lancés les travaux pour sauver la Tour Perret 1925 avec M. Botton, ACMH).

A Hauterives, on va visiter le "Palais idéal du facteur Cheval", puis sa tombe au cimetière. En 1878, il tombe sur la pierre d'achoppement, 38 ans plus tard, il construit le caveau familial). Un respect pour ceux qui ont oser œuvrer pour innover avec le ciment.