CASA BLOG - Juin 2020

CASAcovid. J 98. 21juin Monique Navizet Planctons  

CASA’ COVID  J 98. Dimanche 21 juin.

Planctons en grés émaillés perchés sur tiges de fer-à-béton

Macropacton, Mésoplancton. Microplancton. Manoplancton. Picoplancton

Joyeux défilé de planctons autour desquels flottent des paysages non élucidés

Les planctons sont des sources de vie depuis la nuit des temps, en dérive d’un océan à l’autre, des sentinelles et des garants de la biodiversité de notre planète. Ils sont en éternelles errances, en mouvement limités à contre-courant.

Dans le programme Paysage-Paysages, quelle étrange démarche d’une artiste qui nous proposait hiver 2018 :  une « Traversée imaginaire aux portes de la ville », des représentations en tentures peintes de cadastres imagés et des édifices de béton émaillé bâtis sur les berges de l’Isère».

Au printemps 2019:  « Néron alentours, paysage habité » se concrétisait par la mise en évidence des lignes de crête des massifs du Vercors et de Chartreuse. Sur des plaques d’acier Corten, elle décidait de réduire les montagnes et les exposer sur les grilles bleues du parvis de la Casamaures. Les petites montagnes d’acier continuent de défier le temps au gré des saisons.

Cet été 2020, la céramiste puise des parcelles de vie microscopiques dans les abysses océanes.

L’artiste propose l’opération inversée, de nous donne à voir agrandies les formes surréalistes de « mégaplanctons » : jusqu’à 200 cm telles de grosses méduses blanches flottant en apesanteur dans la haie de lauriers aux feuilles vernissées. Sortie de leur élément aquatique d’origine, ces formes archaïques se stylisent et prennent une apparence inégalée grâce à une armoricaine dont l’atelier est implanté à Proveysieux

IM plancton, espace Diwan, un coin de Bretagne en Chartreuse

PLANCTONS, comment ne pas être intrigués dès l’entrée du jardin de l’orangerie, de découvrir planer d’étranges particules de céramiques quasi argentées ou de couleurs d’algues ?

 Mona Navizet rend visible l’invisible. Cette chercheuse sur la forme et la matière mets en évidence le monde vital de l’eau, mais curieusement, spectaculairement, elle agrandit les divers planctons, de microscopiques ils deviennent des méga planctons… presque de la taille de coraux, anémones ou méduses qui paradoxalement ici migrent dans l’odeur des chèvrefeuilles tapissant un grillage de rosier liane en arrière fond.

Elle expérimente en mêlant l’observation scientifique et l’imaginaire, les cellules se concrétisent en apesanteur sur des tiges de fer à béton, le matériau privilégié des jardins de sculptures de la Casamaures. Tel un défi à l’imaginaire, les planctons sont plantés sous nos yeux étonnés et oscillent imperceptiblement au vent. Une migration poétique qui interroge sur nos notions de territoire entre mer et montagne.

Nous attendons la suite de ses recherches sur les lichens qui nous feront baisser les yeux vers un monde de limites entre la croûte terrestre et l'air…

Entre Chartreuse et Bretagne, au fils des ans, la céramiste- sculpteur installe dans l’espace Diwan toute une démarche onirique. Diwan, germination selon les écoles bretonnes, est un vrai creuset d’expérimentations qui sortent de pleine terre pour émerger librement.

Est-ce un appel à transcender le réel pour questionner sur l’humanité, la biodiversité des vies terrestres et sous-marines?

Subjugués, il faudrait qu’elle nous révèle ses mots clés, pour décoder ses propositions dans le paysage infiniment petit révélé le temps de promenades estivales… RV Samedi 27 juin à 18h 30

ENTR’OUVERTURES masquées dans une oasis urbaine les jardins de l’Orangerie de la Casamaures

Les samedis de juillet, de 14h à 17h

Visites groupes sur rendez-vous

En septembre, octobre des points de rencontres, passerelles entre sciences et art, seront proposés

Suite des reports dûs au confinement, à l’invisible virus COVID 19

Publié le 21/06/2020 : 22:23   |