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- 5 MAI 1986, à la surprise de tous les riverains, une architecture en ruine fut classée par la commission nationale des monuments monuments historique du ministère de la culture, Paris. Ainsi, les habitants, messieurs le Préfet et le maire, avaient dûment reçu un arrêté officiel.

5 mai 1986 : Arrêté de classement: de l’architecture, le périmétre des abords devant respecter le Code du patrimoine

Extrait: « … considérant que la conservation de la Casamaures présente au point de vue de l'histoire et de l'art, un intérêt public dans le domaine de l'architecture orientaliste et en tant que prototype d'une technologie nouvelle »...

40 ANS DE CHANTIERS ET DE CREATIONS

La renaissance commence à partir du 19 mars 1981 achat jusqu'au 19 mars 2021 où le dernier chantier était réceptionné avec l’architecte du patrimoine et les artisans, la maître verrier de l'Atelier Montfollet pour l’embellie des 10 baies vitrées de couleur ambrée du jardin d’hiver. 

Hélas, la liste des autres améliorations est encore bien longue. Les programmations de travaux continuent pour restaurer les fondations de la façade ouest, des jardins en terrasses vus du tram E, de la nationale bordant la rivière Isère où jadis passaient les barques le long d’un parc exotique dont les institutions et associations culturelles ont toujours demandé qu’il devienne publique.  35 ans plus tard, un parc urbain mikado, en entrée des fortifications de Grenoble verra-t’il un jour sa réhabilitation?

• Depuis mars:  8 espaces dans la commune ont accueillis des photos de la Casamaures d’hier et d’aujourd'hui. Cet hommage continue en vitrines de la bibliothèque Fugain, ainsi que dans trois vitrines des magasins de la Buisserate. Ce patrimoine singulier est apprécié des anciens et des enfants qui viennent ponctuellement dessiner, tout comme les artistes en mai et juin, dans cet atelier à ciel ouvert des jardins de l’Orangerie.

Témoignage d’une résistance culturelle essentielle en ces lieux emblématiques en Isère, depuis janvier pendant les mois de confinement, les archives sont transmises pour la rédaction d’un roman historique de Béatrice Besse. Il fera découvrir le palais oriental de Joseph le grenoblois. Les écrits permettent la réhabilitation d’un autodidacte plutôt anti-conformiste qui signait la commande d’une architecture de style néo-mauresque sur le coteau de Saint-Martin-le-Vinoux. Rendons hommage à ce pionnier d’une architecture aux façades en premiers ciments moulés dans un palais d’or gris et d’illusion d’Orient, le sieur Joseph Jullien dit Cochard.

Parcours du chef-d’œuvre des artisans grenoblois, un monument en "pierres factices de style orientaliste", à sa chapelle au cimetière Saint-Roch case 129. Les promeneurs suivent le roman de 3 femmes et d’un maître d’ouvrage passionné qui s’est ruiné en 23 ans pour une "folie architecturale" dans un écrin de verdure, une illusion d'Orient sur les rives de l'Isère.