12 février 2005

Cette année historique,j’essaye de mieux ranger la multitude de dossiers qui envahissent mon bureau.
Je retrouve une lettre officielle d’un fonctionnaire du ministère de la culture qui a beaucoup compté car il a vécu toutes les péripéties de la protection d’une ruine devenue monument historique. Il a été très surpris par l’inscription à l’inventaire supplémentaire en juillet 1985, par la COREPHAE de Lyon. Puis l’arrêté Monument historique le 5 mai 1986. En tant qu’architecte des Bâtiments de France, chef du Service Départemental de l’Architecture du département de l’Isère, il avait en charge de suivre tous les chantiers d’entretien de l’architecture et aussi d’assurer la protection des abords, (ce fameux périmètre de 500 mètres de la loi de 1913 menacé depuis la régionalisation par les projets urbanistiques des élus de tous bords).

Lettre officielle du 12 Février 1986

" Mon service a été avisé par la direction régionale des Affaires culturelles que la maison orientaliste de votre commune, la Casamaures a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques lors de la dernière commission régionale du patrimoine historique archéologique et ethnologique, suite à la demande de ses propriétaires.
D’autre part, le dossier a été transmis à Paris à la commission supérieure des monuments historiques pour son classement en tant que monument historique.

Cette construction est très intéressante comme témoignage bâti de l’époque orientaliste et comme prouesse de ciment prompt naturel.
Cette reconnaissance de qualité implique que "les abords soient reconsidérés pour favoriser la présentation de ce monument car à l’heure actuelle, les abords immédiats sont d’une présentation totalement défectueuse !.

Je vous demanderai donc de prévoir une évolution des terrains alentour permettant de remettre cet édifice dans son écrin de verdure et de ne pas pérenniser l’état actuel avec des hangars et des terrains vagues..
Je vous prie d’agréer, monsieur le maire, l’expression de mes salutations distinguées

Je me tiens à votre disposition pour approfondir ce problème.

Jean-Louis Boubert, chef du Service Départemental de l’Architecture.

19 ans plus tard, nous attendons tous l'application des lois et des projets de valorisation de l'ancien parc par les élus...
Lettre 12.2.1986, SDA protection des abords MH ?