Lundi 1er avril. Poisson d'association Casamaures.

 

Image du jour. Princesse de la Casamaures est de retour de plus d’un mois de fugue, d’un voyage et séjour à Echirolles. Suite à un téléphone de la fourrière du Versoud, un chèque de 93 euros pour une nuit d’hébergement et leur lecture de la puce électronique qui a révélé notre adresse! Quel luxe les vacances d’une féline à la robe écaille de tortue, dans les rues de la Métropole.



Lundi 1er avril 1985 : Fondation d’une association culturelle, un troublion créatif dans un décor ruiniste.

En 1981 l’association ARTBRICO avec mon déménagement a traversé la rivière Isère sur le pont Marius Gontard. Dans les gravats des ruines, des événements, expositions s’improvisaient. Puis sur des conseils amicaux, nous avons cherché un nom d’association qui nous fédère en citant le nom CASAMAURES.  En rajoutant « hier et aujourd’hui », cela a rassemblé deux axes d’activités qui continuent à dialoguer de nos jours : hier : les recherche d’archives, les expos et les accueils personnalisés des visiteurs amateurs d’art et d’histoire. Aujourd’hui : les créations inspirées par la muse Casamaures: d’orient, d’amour, du bleu d’outremer et des aménagements de l’orangerie et ses jardins.

Personne imaginait qu’en juillet 1985, la belle ruine serait inscrite à l’unanimité par la COREPHAE, à « l’inventaire supplémentaire des monuments historiques ». M. Botlan, le conservateur DRAC m’a demandé de signer pour que le dossier monte de la Préfecture de Lyon, à la commission nationale supérieure des monuments historiques, au ministère de la culture à Paris.  

Le 5 mai suivant en 1986, l’arrêté de classement monument historique a dûment été envoyé par lettre recommandé : au maire de Saint-Martin-le-Vinoux, au préfet de l’Isère et à moi en spécifiant la mission de protéger, valoriser ce patrimoine architectural et ses abords (selon le Code du patrimoine sur un périmètre en co visibilité de 500 mètres, c’est-à-dire aussi sur la presqu’ile en face, le polygone scientifique de Grenoble).

Cette gigantesque surprise, alors que j’étais endettée pour 20 ans d’emprunts, était tout aussi flagrante chez les responsables d’institutions locales. Il faut reconnaitre que cette ruine en entrée de commune n’était pas « porteuse électoralement » comme l’ont avoué les 3 différents maires qui se sont succédés jusqu’à cette année. La semaine dernière, le maire a reconnu que la Casamaures fait désormais partie de l’ADN des saint-martiniers.

Chaque premier avril, comment ne pas penser en souriant au poison bleu d’avril. Aucune personne de notre entourage imaginait que l’association résiste à autant de croche-pieds et d’inertie pour la protection des abords d’un monument historique.

Nul n’est prophéte en son pays, surtout pas une femme !

Ce soir envoi de la Gazette aux adhérents 2019, aux ex-adhérents, aux artistes, des centaines d’amis de la Casamaures au fil du temps.  Pour les 34 ans d’association, le 34ième assemblée générale, ce samedi 6 avril.

TOUCH’PAS A MA CASA !

2 Avril Dossier de sauvegarde Kafkaien

 

Im plaque CONCESSION ENTRETENUE  PERPETUITE PAR LA VILLE. DONATION COCHAT 1886.

Sachant que cette plaque marque et conserve la mémoire des grenoblois qui reposent à St-Roch. Les archives de la ville conservent l'acte de donation de Jeanne Marie et de Joseph mort en 1886  (les bâtisseurs du monument La Casamaures)

6 mois aprés des fins de non recevoir au sujet de l'entretien d'urgence de la tombe du bâtisseur. Les dossiers sont partis derniers jours de mars avant la dead line, pour la Fédération d'associations patrimoniales Patrimoine aurhalpin, Lyon.
Un autre dossier à l'Assemblée nationale. L'attaché parlementaire de la députée conseille aussi la Préfecture pour le développement des associations. Il en aurait d'autres à faire à la Métropole, la Région. La destruction par inertie touche finalement beaucoup de partenaires officiels. Mais c'est abbérant: deux chantiers en urgence sont en attente depuis novembre, pour un budget insignifiant pour des institutions.

Selon les archives, il n'y a plus de descendant direct depuis 1896, aussi c'est un devoir de mémoire pour une association patrimoniale de réagir concrètement, après avoir essayé depuis des années de sensibiliser des élus locaux. Maintenant on diffuse l'information à toutes les personnes de bonne volonté pour réagir en avril.

 Le département DCP a répondu présent, à la hauteur de 25% de participation du vitrail pour cette chapelle privée, devis 1200 euros soit 300 euros. L'oratoire est répertorié dans l'inventaire des "800 tombes remarquables du cimetière St-Roch"...

A ce jour, il nous reste à trouver les 3/4 de la facture de la restitution du vitrail qui bloquera les infiltrations d'eau, la cause des dégâts sur l'autel du XIXe et l'étanchéité à l'arrière de l'oratoire, contre le mur du souvenir. Suspens pour 1 000 euros d'histoire locale! dont les 20% de TVA reviennent à l'Etat.

 Téléphone cet après-midi: La ville de Grenoble finalement s'occupera des 480 euros du marbrier pour sauver l'épigraphie, les dates des grenoblois.

L'occlusion de la fenêtre était provisoire pour l'hiver, en avril il faut agir et passer commande à la maître verrier. Les chantiers sont impérativement à réaliser comme un ultimatum avant "Le printemps des cimetières du 19 mai" organisé dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Quant à notre projet de photos, de livre mémoire de grenoblois bâtisseurs se réalisera un jour. Le défi de publication est pour les traditionnelles "Journées Européennes du Patrimoine" de septembre. Cela reflète l'énergie inépuisable qu'il faut pour se faire entendre et réveiller les mémoires d'élus.

A suivre

Mercredi 3 avril : Réouverture de la Maison du projet de l'esplanade

Im  le méridien de la Casamaures se prolonge vers le sud pour une traversée du quartier de l’esplanade grenobloise.

Dans cet espace de concertation pour l’aménagement du quartier de la porte de France, ces dernières années que de réunions nous ont permis d’exprimer des idées d’habitants. Hier soir, nous avons découvert que beaucoup de souhaits de riverains sont intégrés dans le projet urbanistique.

La bonne surprise : un cadran solaire géant, avec un gnomon de 12m de haut avec un style en bois, démontable pour la prochaine foire des Rameaux 2020, (justement l’envahissement des camions est commencé cette semaine). Au sol des tracés, de la signalétique rythment de possibles activités ludiques : musique, théâtre, points de rencontre. Impatiente de découvrir en mai, la construction du cadran géant, l’observatoire du temps solaire. Un clin d’œil à l’Atelier Tournesol avec 13 créations de cadrans solaires calculé à l’heure de la Casamaures.



La nationale sera enfin débaptisée pour faire un boulevard urbain scandé par des feux qui cassent les vitesses et permettent la cohabitation avec les piétons qui vont se réapproprier les berges de la rivière. Les milliers de cycliste qui sillonnent la vallée ne sont pas oubliés. Pour nous qui avons connu les méfaits de l’autoroute de mai 1968, la pollution sonore et atmosphérique, c’est positif d’imaginer une circulation « apaisée » comme on le dit de partout dans la Métropole.

Le plus difficile à comprendre est le schéma de circulation et les liens aux quartiers périphériques, le point noir des parkings.

 Le nom Casamaures est intégré dans plusieurs panneaux avec le projet d’un parc mikado.

Hélas sur les jolis plans, on devine que les entrepôts accolés aux fondations du monument sont conservés. Un sérieux point d’achoppement avec les élus de la Métropole propriétaire depuis 22 ans. Et la ville de Grenoble est la principale utilisatrice gratuitement depuis des décennies pour des associations. Hum, le bâton de sentinelle du patrimoine n’est pas prêt d’être remisé il nous semble sur ce point de mitoyenneté bien précis de non respect du code du patrimoine que surveille le ministère de la culture. Sauvons les fondations ouest du monument dont les chantiers sont bloqués depuis 2000, M. Botton, ACMH.

En positif, notons que l’ensemble du projet esplanade valorise les espaces verts, un espace ludique et populaire en respectant au mieux des repères historiques. Les Fortifications pour laquelle l’association a lutté pendant des années semblent respectées comme le « poste de garde » où se maintient l’exposition des photos de Geo Ichtchenko posées pour les Journées du Patrimoine de septembre dernier. Surprise, aucun graphitti n’altère cette exposition d’un patrimoine témoin des deux portes d’entrée de Grenoble depuis 135 ans. Octroi, puis lieu de mémoire en période des dernières guerres. Chaque année, on rappelle à l’élue au patrimoine, que des « plaques patrimoniales en céramiques » pourraient être posées sur les fortifications 1884, mais aussi pour la première cimenterie ouverte en Isère en 1842. Ainsi que sur la maison Dolle, lieu de plaisance où passa Lafayette et l’auberge du cheval blanc : un vrai parcours éducatif ou de loisir.

De l’immense « gentilhommière » des ateliers de marbriers des Milly Brionnet, au 30 boulevard de l’esplanade, il ne reste que leur plaque sur un pilier. Dans la tradition des maîtres bâtisseurs, Albert, Aimé furent des constructeurs innovants avec les premiers ciments moulés. L’entrepreneur a créé la première construction « préfabriquée en atelier », puis montée comme un puzzle de 52 colonnes, ancrées sur le rocher de la montée de Saint-Martin, 200 mètres plus haut. Audacieuse villa d’exception à la pointe de la modernité des matériaux grâce aux inventeurs isérois : des façades de ciment artificiel (Louis Vicat en 1817) ornées du bleu d’outremer artificiel imitant le lapis lazuli (J.B Guimet en 1838), surmontés de toit de zinc. Des façades de style néo-mauresque édifiées en « or gris ». De plus le jardin d’hiver à sa façade de bois peint racheté de la première exposition universelle de Paris en 1855 ; c’était le pavillon de la Turquie (en pleine guerre de Crimée). Ce palais bâti pour un couple de grenobloise avec ses promenoirs, ses jardins en terrasse domine le parc et de la rivière Isère, dans les coteaux de bon vin, "le vinoux" des contreforts de la Bastille. Une mise en scène d’un patrimoine architectural dans un écrin de verdure appréciant les bienfaits du micro climat du quartier surnommé le « Petit Nice » sur les contreforts de la Bastille.

A la demande hier du journaliste DL, je résume nos histoires de deux quartiers liées historiquement...

Jeudi 4 avril. Une épopée qui fleure bon l’histoire

Mélanie une adhérente m’annonce par mail qu’elle amènera ce samedi : du sisyrinchium, une astilbe, un myosotis, une iris miniature, du millepertuis, un jasmin d'hiver et une plante inconnue? Ces dons en nature soutiennent le moral pour continuer l’embellie des lieues.

Notes Météo: il a neigé cette nuit, les crêtes du Vercors sont somptueuses toutes parées de blancheur. Dans les jardins de l’Orangerie, suite au gel, il faudra que nous replantions des mimosas 4 saisons… Heureusement la bananeraie, les agrumes sont encore emmaillotés de voiles d'hivernage.

Im. Photo des jardins de l'orangerie, des associations La Casamaures, l'Atelier Tournesol...

Création d’un poste de factotum culturel, les mains et les qualités d’accueil dans le cadre d’un monument atypique. Réunion avec Rebecca du service solidarité, la trésorière, Guillaume. C’est complexe les signatures tripartites avec Pole emploi, le RSA. (Aide de 60% : solidarité du département Isère. Association 40% + 15% de charges).

Reconnaissons que la gestion d’une association est notre point faible dans l’équipe de bénévoles. Il manque une secrétaire apte à faire des demandes de subventions informatisées, à suivre les dossiers administratifs. Pourtant on sait qu’existe des retraités compétents, comment lancer un appel d’aide ponctuelles car quelques heures mensuelles rendraient plus fluide le fonctionnement associatif. Comment alléger les budgets car cette création de poste va devoir être financé 40% par nos activités associatives. C’est un souci de gestion pour le conseil d’administration de trouver les 4000 euros. En tant que maître de stage, ce sera un plaisir de formation pour l’encadrement d’un jeune qui intègre l’équipage. A l’abordage ! que vivent les projets créatifs

Vendredi 5 avril. A la Casamaures, l’équipage navigue hors temps, du XIXe au XIXe siècle.
Guillaume rejoint l’équipage et apprend les mille et une histoires.

Im 1984 éboulement de la terrasse haute.

Un matin en partant travailler à l’atelier public d’urbanisme de Meylan, j’ai découvert des tonnes de gravats glissant irréversiblement de la terrasse haute sur celle intermédiaire. Une journée d’angoisse en me demandant sur les fondations des façades seraient altérées au point de trouver ce château de sable éboulé en une journée sous une pluie de mousson qui sévissait depuis une dizaine de jours. Un printemps noir pour trouver des aides au nouvel emprunt de travaux d’urgence.

Les photographies d'archives sont précieuses. Comme ce cliché pris en 1984, par le documentaliste Dominique Peyre de la DRAC, (depuis il est devenu le conservateur de la région Aquitaine)

Son rapport au ministère de la culture a permis l'inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en juillet 1985, suivi du classement monument historique le 5 mai 1986. Nous préparons les lieux pour samedi: traditionnelle première visite de chaque mois, le parcours guidé. Thème les femmes de la Casamaures.

Samedi 6 avril. Assemblée générale N°34 = 34 ans d’activités culturelles

im. Photos Victoire sous le chantier de la verrière avril 2017.

Après 17ans de blocage du dossier de mise aux normes sanitaires pour handicapés, nous avons eu l’autorisation de faire passer un tuyau de 10cm de diamètre sur 100m de long, et se raccorder enfin au tout-à-l’égout géré par la Métropole, portail N°58 allée de la Casamaures. Ce collecteur d’eaux usées posait un dérisoire problème diplomatique depuis l’an 2000, nos premières demandes aux élus de SMLV, ce qui a bloqué, freiné notoirement le développement des activités associatives pour les visiteurs de tout âge. Comment fonctionner sans sanitaire pour une association ? Organiser des visites, des stages, permettre l’accueil de groupes, d’artistes. Ces dernières années, notre association a dû organiser plus de 4000 visites guidées du monument, la principale source d’autofinancement pour financer trois campagnes de chantiers pendant trois ans.

Bilan 2018 : Un millier de visiteurs et s’ajoute en plus d’un millier en entrée libre sur le parvis de l’Orangerie soit 2800 personnes ont bénéficié de notre énergie dans un décor d’exception.

AG le bureau fait le Bilan positif de toutes les expositions, une petite ruche, des aménagements des jardins de l’orangerie animés de créations à demeure comme celles de Joël Bressand et ses 4 mousquetaires détournement d’outils de jardinier. Monique Navizet, Jacques Marie Francillon pendant Paysages-paysage. Et pour les JEP les expositions des Ichtchenko, GEO sur les fortifications 1884 de Grenoble et Fabienne ses polaroïds dans la salle de l’orangerie. Des « scènes de vie », vue du balcon de son appartement donnant sur l’esplanade dans les années 1970. Les projets 2019 sont nombreux. Le prochain sera avec mon pote Joël (qui m’a aidé à déménager en 1981), connait la belle ruine bleue. Ce glaneur assembleur expose parfois son monde illusoire, il reviendra lundi 15 avril avec les bricoleurs du collectif ’ATOUTAZAR de Voreppe. Pour le détournement d’une bétonnière de béton pour crée une chimérique « Dahue des contreforts de la Bastille »? suspens.

Dimanche 7 avril. Lumières nocturnes sur un monument paré de décors néo-mauresque.

 

Im illusion d’orient de nuit

Lundi 8 avril. Meubles berbères.

Im Meubles de famille.

Une matinée de déménageurs avec le don d’une camionnette de meubles berbères. Le mobilier d’une famille amené de Chabeuil qui sera dispatché dans toute la maisonnée. Isabelle fait découvrir à ses deux frères la maison mauresque qui conservera une petite pensée de la vie de ses parents. Dans l’orangerie, le plus beau placard associatif nous permettra de ranger nos documents. Il rappellera à certains les rapatriements d’Afrique du nord avec les meubles de famille de 1950.

Retour d'histoire en 1830 : l’Algérie une mémoire d'époque coloniale. Napoléon III ira avec l’impératrice découvrir cette culture après un passage dans la ville de Grenoble en 1862. La maison mauresque se construisait sur le coteau de Saint-Martin. Ce printemps, les actualités parlent de démocratie en Algérie, une période cruciale d’espoir de changement.

Guillaume-Attila se transforme en escaladeur sécateur à la main, sur le mur de la Résistance. Les moulures d’arabesques sont envahies de lierre destructeur. Il ne repoussera pas après une taille sévère. Le printemps éclate de bouquets de couleurs. La glycine bleue, les rosiers liane jaune, c’est la palette du jardin assorti aux couleurs des façades aux colonnades d’enduit jaune sable et des moulures d’arabesques réhaussées de bleu d’outremer. « La casa azul » disent les hispaniques.

Mardi 9 avril. Jeux d'écriture, empreintes de poissons

 

Im : mur de plantes grimpantes

Ecriture dans la galerie Alter-art, quartier Saint-Laurent. Un lieu d’artistes où j’apprécie d’aller car une fois par mois car Elisabeth Chabuel y organise des jeux d’écriture. Chaque mois les expositions changent, c’est un plaisir de passer deux heures de temps concentrées dans les écrits et influencées par les tableaux, gravures, photographies ou sculptures exposées.

Les empreintes de poissons de Carole Exbrayat étonnent car les yeux des poissons sont repeints, fixent les visiteurs pour une apparente vivacité. C’est troublant ces impressions sur papier ou sur tissus comme des suaires. Elisabth nous rapelle que le poisson mystérieux représentait les signes des premiers chrétiens. En passant une soirée, on a le temps d’évoquer pleins de réminiscences maritimes stimulées par les œuvres de cette bretonne de coeur.

Un stage de collagiste est organisé par Carole en juin, il est déjà complet de 14 personnes. Un plaisir partagé qui commencera le 11 juin, par une semaine d’atelier et deux jours d’exposition en final dans l’espace de l’Orangerie.

Le s. 25 mai, il y aura une journée de jeux d'écriture mené par Elisabeth Chabuel le matin dans le cadre de l'exposition de Monique Navizet sur les crêtes des montagnes environnantes, Paysages-paysage saison 3.

Mercredi 10 avril. Texte pour mission Stéphane Bern

 

IM ballons bleus plein d’espoir

Texte pour mission Stéphane Bern et Fondation du patrimoine, nous croisons les doigts en espérant un soutien bulle d'oxygène dans la lenteur des travaux.Texte pour mission Stéphane Bern et Fondation du patrimoine, nous croisons les doigts en espérant un soutien bulle d'oxygène dans la lenteur des travaux.

Une ruine de villa construite à 1855 à 1867 est depuis 38 ans en chantiers de restauration. Cette renaissance pour la conservation d’un chef-d’œuvre des artisans grenoblois a commencé par des emprunts en 1981 par les habitants. C’est un rêve d’enfant qui se concrétise, un engagement au quotidien pour sauvegarder une singulière architecture de style néo-mauresque, qui a permis son classement monument historique en mai 1986. Son double intérêt dans l’histoire de la construction française est : son style orientaliste et sa technique innovante en premiers ciments moulés dont trois façades de colonnades et d’arcs outrepassés. La Casamaures représente le plus ancien préfabriqué en ciment prompt (issu à 150m des galeries de la première cimenterie de la porte de France, ouverte en 1842). L’association patrimoniale Casamaures d’hier et d’aujourd'hui a valorisé « le savoir-faire de l’or gris » dès 1990. Depuis nous espérons de l’aide pour restituer les promenoirs d’origine ornés des garde-corps représentant l’art des mouleurs de ciment selon la commande d'un couple de grenoblois ruiné en 23 ans.

Les explosions des deux dernières guerres ont pulvérisé des centaines de m2 de verre de couleur, par conséquent nous espérons remettre l’architecture de lumière d’origine aux 9 baies vitrées du jardin d’hiver. Sa façade de bois peinte était le pavillon de la Turquie racheté lors de la première exposition universelle de Paris en 1855. Sous l’ombrage d’un magnolia grandiflora de 160 ans au label « arbre remarquable de France », de nos jours les couleurs reprennent vie au temps solaire.

Ce monument en or gris magnifiant les décors néo-mauresque est un patrimoine emblématique en Isère. Dans cette illusion d’orient de palais de Constantinople aux portes d’entrée de Grenoble, nous espérons qu’un jour, tout l’ancien parc actuellement en friche, redeviendra un écrin de verdure, de sculptures pour « un unicum, une folie néo-mauresque du XIXe siècle », si paradoxal le long de la rivière Isère aux pieds des massifs de Chartreuse, face au Vercors au soleil couchant.

cf. Dossier mission d’étude, Jérôme Francou, rendu avril 2018.

3 objectifs :  Après la sauvegarde des peintures de 2 plafonds en 2019, restituer 9 baies vitrées du jardin d’hiver en 2020. Les 2 promenoirs d’origine 2021?

1988 : Prix chef-d’œuvre en péril, remis par ANTENNE 2, Pierre de Lagarde, ministre de la culture Philippe de Villiers.

Vendredi 12 avril. Du ciment moulé au béton armé: 75 d'écart dans l'histoire de la construction.

Im tour Perret

RV 14h30. la cheffe du chantier de la tour Perret Grenoble… rencontre sur le patrimoine architectural, l’or gris.
Elle cherche pour la ville de Grenoble, 8 millions de travaux pour sauver la tour d’orientation, phare de l’exposition de la houille blanche et du tourisme en 1925. M. Botton, ACMH est de retour. L’architecte a travaillé pour le monument la Casamaures, de 1994 la mission d’étude, suivi de 1997 à 2002 de chantiers des terrasses, des garde-corps, de l’orangerie. Les premiers chantiers pilotes de restauration des bétons où le laboratoire de Champs-sur-Marne commençait ses études sur les vieillissements des bétons, les altérations de l’épiderme des architectures. L’art du moulage est mis à l’honneur ainsi que l’audace des premiers procédés de préfabrication dans l’histoire de la construction française.  150 ans d’architectures en bétons, des monuments du monde entier sont concernés si j’en crois les visiteurs d’Icomos, ou l’association nationale des architectes du patrimoine, école de Chaillot, tous ces spécialistes qui viennent depuis tellement d’années découvrir nos chantiers de restauration pour consolider et embellir ce chef-d’œuvre en péril. Les colloques lors du bicentenaire de l’invention de la formule du ciment artificiel l’ont dûment explicité en 2017, chaque chantier pilote sert aux réflexions commune. Après la Casamaures, Monsieur Botton a été nommé dans la région PACA pour notamment les chantiers de la maison du fada,

La cheffe de projet observe tous les chantiers de restauration depuis le classement et aussi prends connaissance de nos actuelles recherches budget de 3000 euros de chantiers et de photos de valorisation pour sauver la mémoire de Joseph. Rosine et Jeanne Marie. (480€ ville de Grenoble, 300€ Département sont bien insuffisant pour boucler notre budget si minime pour des institutions.

Samedi 13 avril : Atelier MAINS-SIGNES : AMOUR

 

Grand soleil d’avril et neige sur le Vercors, vent froid tout en admirant les floraisons de glycines de chine, de lilas bleu et l’incroyable rosier liane de 10m de haut. Les iris d’Algérie se fanent. Le magnolia laisse tomber ses pétales roses, le jasmin d’hiver et les forsythias leurs fleurs jaunes. Nous plantons des iris, des dons de plantes aux noms inconnus.



Image: VOYAGE

En réalisant le « sentier cosmopolite » l’année passée, j’ai mis en scène des sculptures, des carrés d’or gris avec des calligraphies de CASA BLEUE traduite d’une dizaine de langue (Ethiopien, Syrien, Congolais, Burkinabé, Créole, Espagnol…) il manquait la langue des signes. Aussi les essais ont commencé printemps dernier pour un atelier d’empreintes en algue (de l’alginate), et des résistances de divers ciments qui puissent tenir de plein air sur le « chemin des mains-signes ». Toute une poésie en trois dimensions dédiée à la muse Casamaures. Sur des pilastres en béton, dans des jardinières, sur des colonnes les lettres de l’alphabet dactylologie forment des mots.

Sous l’atelier sous la verrière ce samedi après-midi, 8 personnes m’ont offert leurs mains.

MARC, GASPARD, BASILE qui reviennent en troisième séance pour MERS DU SUD
JOHANN, VIRGINIE, NOLANN, JADE, MAENA forment les 5 lettres manuelles du mot AMOUR

Semaine prochaine, j’espère les installer dans les jardins de l’orangerie.

55 mains. CASAMAURES. CHIMERE. COSMOS. VOYAGE. AME. ETOILE. ODE. MERS DU SUD. AMOUR.

Et une série de 8 duos amoureux: Françoise & Felix. Jeanne & Satti. Fabienne & Joël. Martine & Bruno.

71 mains constituent un jeux ce chemin des mots secrets, exposés dans les jardins.

Lundi 15 avril. Joël Bressand et ATOUTAZART de Voreppe.

Im : archéologie industrielle

Im anatomie d’une sculpture animalière

J’adore les mythologies d’aujourd’hui, en leur proposant l’idée d’une Dahue je ne pensai pas que cela deviendrait une sculpture du genre une « autruchonne de Chartreuse ». En final, elle s’appelle « une jardinosaure ».

Je la surnomme Zozotte d’Atout-A-Z’art car elle nous fait rire avec ses dents de scie.

En cette période pascale, il nous semble en tant que casamauriens, que cette femelle, attende un heureux événement ?  

Famille‎: ‎Struthionidae

Règne‎: ‎Animalia

Sous-embr.‎: ‎Vertebrata

Classe‎: ‎Aves

Une journée d’atelier des métalliers, Joël, Michel et Dominique pour vivre la mutation d’une bétonnière retraitée en une animale imaginaire, une chimère de charme.

Finalement elle aura plein de petits surnoms amicaux cette « jardinosaure" de 2,50 mètres de haut

Elle est si minium (hélas pour des retouches sur soudure, je n’ai pas trouvé de minium orange en magasin ? Le rustol ne me satisfait pas, mais on le passera par prévention sur les éraflures. Elle se voit de la route cette miss DDE, c’est sympa orange BTP.

Alors proposition de peinture juste ses trois jolies jambettes en Bleu d’outremer ?

Pour cet animal mythique, elle sera céleste dans les jardins de l’Orangerie.

Jacky venu récupérer son échafaudage nous dit : « qu’elle ressemble à une grue orangé? (cf. celles menaçantes disparues de la Rocade, des tunnels sous la Bastille qui devait passer à 29 m de haut sur nos têtes, le mégalo projets de 2007 à 2010).

Mardi 16 avril. Article DL

- Art DL : assemblée générale N°34

- Camembert de répartition du budget associatif

2 subventions pour l'organisation des célébration du bicentenaire de l'invention de la formule du ciment artificiel, sont finalement versée année 2018. Les associations font des avances sur trésorerie pour concrétiser leurs projets appréciés du public.

Quelle énergie il faut pour faire avancer des inerties.

Des voisins rouspètent sur les toiles d'araignées des câbles électriques qui défigurent le quartier, des grésillements sous les fenêtres des câblages dit provisoires depuis 1992, rappelait l'architecte Jean Cognet. Il est décédé sans avoir réussi à faire bouger d'un iota cette aberration. Ses successeurs, les nouveaux arrivant réclament d'un autre coté que la fibre soit installée dans le dernier quartier de notre commune a être ignoré. Il parait, que ce serait un choix entre la municipalité et orange. Pourtant le boîtier est posé à l'église et certains initiés en profitent déjà, mais pas les familles du coteau, bizarre, bizarre

Mercredi 17 avril : retour d’un photographe amical

GAZETTE du printemps: un monument photogénique La Casamaures

Les adhérents de l’association apprécient d’avoir de l’actualité en photos. Un message réexpédié pour le plaisir des yeux, mais sans le parfum du clivia et du jasmin d’hiver à 9m de haut sous la verrière dans le jardin d'hiver

Im du jour de Louis Soto

 « Bonne soirée et merci de m'avoir permis de faire quelques photos cet aprem 17 avril 2019 »

Jeudi 18 avril. Barque en premier béton armé de Lambrot

Im barque Lambot en ciment armé

Im barque de résine bleue.

L’aménagement du pont continue. En 2015, les professeurs du lycée de Souillac ont amené en camion un cadeau inestimable de plus d’une tonne. Un fac-similé du pont créé par Louis et Joseph Vicat qu’ils ont offert au jardin des plantes de Grenoble en 1855 où une pancarte spécifie «Unique au monde en premier ciment coulé ». Un cadeau d’exception 1,2 tonne. Ce pont représente un hommage à l’inventeur du ciment artificiel Louis Vicat en 1817. Cela coule de source que la copie du pont historique de 1855 soit accueilli sur le terrain de la Guinguette acheté en 1855, par le grenoblois Joseph Jullien Cochard.

Aidé des étudiants du lycée horticole, nous avons créé une pièce d’eau sous le pont afin qu’il puisse se mirer dans l’eau de pluie. Des bancs de poissons rouges prospèrent avec Nemo le poisson clown de fiction.

Ce printemps, d’autres complicité d’histoire des inventeurs du béton s’installe avec l’amarrage de deux barques miniatures à l’échelle du pont de 3m de long. Un pont de pacotille que seuls les félins du quartier empruntent. Ils font leur sieste quotidienne bien au chaud à regarder en contrebas frétiller les poissons rouges qui se nourrissent des larves de moustiques. Des libellules volètent en beauté. Les peupliers d’Italie abritent des concerts des fauvettes.

Extrait wikipedia : Joseph Louis Lambot,1814 , est un ingénieur français, inventeur du ciment armé, qui donnera naissance au béton armé. Il mène une vie très active, consacrée tout entière à l'agriculture et à d'utiles inventions. Très habile de ses mains, il confectionne en 1845 des caisses pour oranges, des réservoirs, des étagères, en fil de fer recouvert de ciment.

En 1848, il réalise la première barque en ciment armé connue et l'essaye sur le lac de Besse-sur-Issole. Le prototype original est conservé au musée des comtes de Provence Brignoles1. Cette barque est brevetée le 30 janvier 1855 et présentée à l'exposition universelle de 1855. Dans son brevet qu'il dépose à la préfecture de Marseille le 15 janvier 1855, il indique : « Mon invention a pour objet un matériau nouveau servant à remplacer le bois en construction navale et partout ailleurs où il est confronté à l'humidité, comme les planchers en bois, les réservoirs d'eau et les bacs à plantes. Ce nouveau matériau de substitution consiste en un treillis métallique constitué de barres et d'étrésillons ligaturés entre eux ou assemblés en une corbeille de forme déterminée. Je donne à ce treillis la forme la plus adaptée à l'objet que je veux produire et le noie ensuite dans du ciment hydraulique, ce qui règle aussi le problème des joints éventuels ». Joseph Lambot appelle ce nouveau matériau le "Ferciment".

Vendredi 19 avril : Atelier jardinage, bricolage et télévision TF1.

C’est la ruche aux jardins de l’orangerie et le retour de Françoise pour jardiner. On sort de l’hiver et les aménagements associatifs sont de l’énergie et du matériel. Montage de l'auvent de toile: Jacques sur la grande échelle de 8 mètres. Pose de la robinetterie de l’évier par Jef pendant que Guillaume passe du rustol sur les soudures de « la jardinosauria », cette archéologie animale industrielle d’Atout-A-Z’art dont nous commençons aussi à aménager son parterre fleuri.

17h30: TF1 tournage d’un reportage sur le ciment prompt VICAT des galeries de La Perelle, et quelques prises de vue en final des façades XIXe, un chef-d'œuvre des artisans mouleurs grenoblois... 3 lyonnais qui reviendront faire un vrai sujet du monument en « or gris ». Diffusion à 20h. A suivre.

Im La jardinosauria casamauriis

Une journée intense entre les téléphones, mails courriers du matin et le plaisir d’apercevoir du haut des terrasses, la Jardinosaure orange brouter à l’ombre des saules qui bourgeonnent. Annotations de la Fiche de présentation de Michel de LA JARDINOSAURE, des fouilles d'archéologies imaginaires.

Dès 13h, accompagnement des travaux du factotum culturel: aménagement d’un parterre pour enjoliver l’espace de la nouvelle sculpture.  On pousse des bancs, ou fait reculer des ronces… en imaginant l’arrivée d’inconnus, qui ont toujours du mal à comprendre que ce sont des bénévoles qui entretiennent l’espace sur leur temps libre.

1 578 m2 sont en chantiers perpétuels. (883 parcelle du monument dont le parvis la salle de l’orangerie sont classés + 695m2 des jardins de l’orangerie depuis 2012 + l’allée d’accès en convention avec la Métropole).

Une heure de ponçage, d’antirouille sur la menuiserie métallique des 4 baies de l’orangerie, comme cela elle séchera pour mardi deuxième couche afin de pouvoir positionner le meuble berbère de rangement des documents de l’association. Les chantiers s’enchainent sur 4 niveaux de construction et d’ilots d’habitation : 6 résidents permanents + 3 ateliers créatifs + 3 associations culturelles qui ont leurs sièges à l’Orangerie. La ruche bleue, certes c’est un entretien épuisant quotidien et aussi des fou-rire des peps d’imaginaire.

 

Samedi 20 avril. Vie sans chimère n’a pas de sens

Im fresque salle de bains

Im Chimères en langage gestuel, alphabet dactilogogique.

38 ans de travaux, je pense souvent à Ferdinand Cheval, sa modestie de postier qui arpentait des kilomètres et en rentrant rêvait, bâtissait avec opiniâtreté son palais idéal.  En hommage, j’ai installé le mot CHIMERES, 8 mains de jardins exprimant la langue des signes, scellement sur les pilastres d’un escalier récupéré par MRB qui enclos un parterre de millepertuis, sur le chemin des mots poésie casamaurienne.

Dans notre salle de bains, sur une fresque sont pointés des cœurs qui représentent nos voyages en Europe et Méditerranée entre deux longitudes. Pour un anniversaire d’un lion d’août, j’ai peint nos communes convictions qui expriment notre engagement pour l’art, la beauté. Nos cadres de vie sont deux palais d’illusions de rêves d’Orient :

VIE SANS CHIMERE N’A PAS DE SENS

Dimanche 21 avril : la jardinosaure minium.

Im AtoutAZ’art : Michel, Dominique & Joël

En compagnie de Mireille, Miguel, Guillaume, a 8 énergies avec Jef & la dame de la Casamaures, nous commentont la nouvelle résidente du palais mauresque : « de ses 2,50m de hauteur, elle pourrait brouter les boutons des trognes d’osiers qui l’ombrage. Ses trois pattes, lui permettront de grappiller les fleurs bleues des jardins de sculptures de l’orangerie, mais il faut en priorité, vite lui construire un enclos comme au zoo car ses dents de scie sont menaçantes, terrifiantes.

Sa tête tourne à 360 degrés et ses yeux aux longs cils sont charmeurs ou persans comme ceux des males carnassiers des élevages d’autruches qui d’un coup de bec défendent leurs progénitures. Leurs œufs sont couvés dans des nids de sable par les males qui sont des hyper papa-poules.

Anecdote : au muséum d’histoire naturelle entouré du jardin des plantes, en 1855 il y avait la première ferme d’acclimatation d’Autruches d’Afrique. Pour l’industrie gantière, leurs peaux, leurs plumes, leurs griffes, tout était bon pour les accessoires des coquettes de la bourgeoisie. L’aristocratie, les artistes rêvaient de voyages en Orient. Dans la nurserie surchauffée, couvaient les œufs précieux. Un article d’archive cite « le premier autruchon français est né à Grenoble ».

Lundi 22 avril.  Jardin de sculptures.

La coordination des divers projets de l’enclos de l’autruchonne continue. Zozotte opine de la tête (qui était le moteur électrique de la bétonnière orange. Cette dahue triplette descendait de St-Pierre de Chartreuse après d’honorables travaux dans le ranch de la Licorne, après un rodage initial en Lorraine m’explique Geo).

Ce printemps dans un enclos, une « Jardinosaure" tourne sa tête à 360 degrés. Cette vigie nous domine à 2,50 m de haut avec ses grands yeux naïfs. Sur ses trois pattes elle pourrait courir à 70km heure. Le jour de Pâques son œuf bleu est venu nous réjouir dans son nid de sable. Animal chimérique, cette digne descendante du Dahu triplette, ne manquera pas de vous charmer et sourire avec AtoutAZ’art.

Atout A Z'art (Atoutaz pour les z’intimes, z'artistes basés à Voreppe dans le Pays Voironnais.

C’est la foire et les gens essayent de larguer leurs voitures dans la rue, alors qu’à 100m à Grenoble, c’est payant.

Ils sonnent en passant, mais sans guide permanent impossible d’organiser des visites pour 2 ou 4 personnes. Attendez Samedi 4 MAI comme chaque premier samedi du mois, une ballade guidée et la permanence associative à l’orangerie. Le jardin de sculptures devient extra-ordinaire avec des installations de curiosités souvent en béton.



Dans l’allée d’osier.

Du pilier du portail bleu est à n’°58 m de Grenoble, une sculpture d’Aussibal l’orientale, intrigue les piétons et les cyclistes de l’allée de la Casamaures mais aussi les passagers en tram.

* Sculpture de Christian Blanchard le 53ième colonne en béton, est un clin d’œil aux colonnades des façades du palais oriental du XIXe.

Du béton doux à caresser, car coulé dans un tube de carton.

Nous avons entendu des enfants interpréter cette sculpture, en disant "qu’à cette hauteur les altérations étaient en fait dues aux dents d’une girafe qui avait grignoté la colonne, comme les osiers à coté! ».



* A peu de pas, Corinne Rangod a déposé une lampe d’Aladin sur un piédestal peint où le génie vous invite à venir faire un vœu.



PS: en mai, cet espace accueillera des classes du lycée Argouges. A suivre avec le détournement en rocaille de chaises. Des médaillons en ciment prompt d’ornementation du grillage, un herbier d’empreintes de la flore du jardin tenteront de masquer un peu le parking des caravanes, géré en convention par la ville de Grenoble avec la Métropole, en friche depuis 22 ans.

 

Mardi 23 avril. Depardon et « Mon magnolia »

Raymond Depardon a un regard bleu qui s’harmonise à la demeure bleue sur sa colline. Il observe calmement les lieux, les visages avec une rare empathie.
Du coup sa bienveillance incite à se livrer en toute simplicité. Claudine Nougaret ingénieure du son, déplore l’ampleur des nuisances sonores provenant de la voie expresse, à 100m juste en dessous de la terrasse du magnolia côté ouest, (85 décibels en-dessus des normes admises). Simon, leur fil est d’une extrême gentillesse, c’est lui qui a sonné un après-midi de mars où surprise je lui ai ouvert la porte aux étoiles. A Paris, il avait pré-sélectionné un certain nombre d’arbres remarquables. Puis il a fait un tour de France de repérage de 4 arbres en Isère dont le tilleul de Réaumont de 6 siècles et un tilleul de Sully à Saint-Martin dans le Vercors.
Le jour de Pâques l’équipe a filmé le chêne de Venon qui domine sur sa colline toute la vallée du Grésivaudan et l’avis des promeneurs assis à l’ombre.

Ce mardi matin, deux voitures arrivent en avance et s’installent avec calme et compétence. Nous sommes cinq dans le jardin d’hiver, ambiance intime devant des verres de thé. Par les vitrages, dehors le grand arbre centenaire dépasse le toit de zinc. En orient, on dénomme cette pièce un  jardin d’été, Diwan (ce qui signifie divans). Ils sont ornés de tissus et de cousins rouges où la tulipe ottomane est brodée. Les techniciens arrêtent le bruit du jet d’eau et les trois poissons rouges du bassin de marbre blancs de l’Echaillon stoppent leurs danses d’arabesques aquatiques pour nous réclamer une pincée d’osties de couleur à gober goulument en attendant leur installation d’un étrange studio son. La grosse camera a son regard rond comme un trou noir. Raymond me dit de la regarder et de lui parler simplement de mon arbre. Puis il se tait, totalement concentré sur la captation d’images. J’admire sa simplicité, il donne le temps, juste ses yeux bleus montrent son intérêt intense. Il me reste plus qu’à lui raconter comment je vois le patriarche végétal chaque jour depuis 38 ans, du temps d’une ruine de chantiers avec parfois la venue des chirurgiens arboricoles de Baobab. C’est aussi un repère du matin sur la météo, le froid. Ses actuels boutons qui vont éclore en pétales de fleurs blanches fin mai. Cet arbre mutilé pendant les explosions des guerres, est aussi un pote, un réconfort lorsque de nuit je vais m’assoir, mon dos douloureux adossée contre son tronc. Un soigneur silencieux qui fait du bien, relativise les douleurs et fait prendre le temps de méditer. Il réveille les pensées comme une machine à remonter le temps d’un siècle où inversement à se tourner sur les projets d’avenir. Il me transmet force et calme, des leçons de vie et de résilience.  

Je note qu’il faut ce printemps que je remonte sur l’échelle lui poser un cataplasme d’argile sur une blessure de branche arrachée par le vent, une tempête. Le bourrelet cicatriciel se refermera lentement… des soins à un patrimoine végétal qui m’offrira ensuite en récompense, un bouquet géant de fleur de mai à l’été.

Mercredi 24 avril. Cimetière Saint-Roch : chantier de sauvegarde

Im Une sauvetage in extremis commence enfin.  

Premier jour de chantier en compagnie du sculpteur Rémy Combaz, j'ouvre les portes de la case 129.

Nous le connaissions dans l’entreprise de marbrier Billon de l’Ile verte pour avoir participé au chantier de reconstruction du bassin sous notre magnolia ancestral. Sur le jardin en terrasse, un baptistère octogonal est bâti sur deux niveaux. En marbre blanc de l’Echaillon pour les 8 parois de l’octogone partiellement détruites. En partie basse, un margelle circulaire est en ciment moulé ornée des feuilles d’acanthe. Le palmier camérops humilis, les plumbagos bleus, les millepertuis jaunes agrémentent le parterre octogonal. Nous avons reconstitué toutes les bordures en ciment moulé des parterres dans le jardin d’hiver et dans le jardin des magnolias : 55ml grâce au Prix du savoir-faire de l’or gris de La Casamaures remis par la fédération patrimoine Rhônalpin en 2004.

Remy est revenu quelques années plus tard, en gravant pour l’Atelier Tournesol le cadran de Topkapi situé à l’angle sud de la terrasse. Scellé sur un pilastre, le cadran a eu vue imprenable sur l’entrée de ville, la rivière Isère et si on lève le regard sur le grand paysage, le promeneur peut découvrir au loin, plein sud, les silhouettes en forme de pyramides du Pieu et de l’Epérimont du massif du Vercors.

Ce printemps, le sculpteur s’est mis à son compte.

Cette première commande officielle sera financé 480€ par la ville de Grenoble. Notre association patrimoniale complétera de 300€ son budget. Très gentiment en fin de journée, Remy recomposera en ciment prompt l’angle gauche de l’autel brisé par le gel. Un geste d’artisan d’art très généreux car ce sculpteur apprécie à sa juste mesure l’architecture de la Casamaures, une façon de rendre hommage discret à son bâtisseur grenoblois. En une journée de travail, avec dextérité, il bouche toutes les fissures détériorées par le gel, suite aux infiltrations d’eau qui pénètre par le vitrail brisé. A ma demande, par sécurité, il scelle la plaque de DONATION ENTRETENUE A PERPETUITE PAR LA VILLE. COCHAT 1886

Au XIXe, l’écriture n’était pas aussi formelle, la preuve Joseph est né Jullien du nom de sa mère Mélanie Jullien, la fille d’André le maréchal-ferrand grenoblois. Tardivement il annexera le nom Cochard a son premier mariage à 29 ans avec Rosine qui avait 15 ans.  Sans enfant, Rosine décède à 29 ans et l’année suivante il lui construit à sa façon un mausolée néo-classique. Des roses sont sculptées dans l’ornementation. Sur les portes de fer forgé, on découvre l’entrelacs de leurs deux prénoms. De même, les initiales gravées sur pierre, sous la sagesse d’une chouette représentent cet amour dans une chapelle de marbre blanc

Vendredi 26 avril. http://cafaitdesordre.com/blog

Ce printemps, des reconnaissances comme des bouquets de fleurs m’arrivent

Telle ce reportage de François Bernheim sur Grenoble.

Ecriture très lucide, élégante et engagée, à l’écoute de ses découvertes de passionnés, des acteurs du monde social de Grenoble.

Samedi 27 avril. Paréidolie mirage de la Casamaures

Im scaphé, en creux illusion d’une tête, Criss création

En vivant dans un décor d’illusion, comment ne pas rêver d’un zoo dans les nuages ? Discussion du jour sur la paréidolie.

Extrait de l’incontournable wikipédia qui confirme nos idées : c’est un type d'illusion ou de mauvaise perception impliquant un stimulus vague ou imprécis perçu comme quelque chose de clair et distinct. Par exemple, on peut voir le visage de Jésus dans les décolorations d'une omelette brûlée, ou l'image de Mère Theresa ou de Ronald Reagan dans un petit pain à la cannelle, ou le visage d'un homme sur la Lune.

Dans des circonstances ordinaires, la paréidolie fournit une explication psychologique de beaucoup d'hallucinations fondées sur la perception sensorielle. Par exemple, elle explique beaucoup de visions d'OVNI, ainsi que l'audition de sinistres messages sur des disques joués à l'envers. La paréidolie explique Elvis, Bigfoot et les visions de monstre du Loch Ness. Elle explique de nombreuses apparitions religieuses et visions. Et elle explique pourquoi des personnes voient un visage ou un immeuble sur une photographie de la région de Cydonia sur Mars.

L'exemple le plus tristement célèbre de ce type de procédure clinique est le test des tâches d'encre de Rorschach.

  Dimanche 28 avril. Journée de récupérations Sharetreuse

 Im Jef bricolo du placard, 2,30m

Grâce à Sharetreuse. On fait du troc.

Cet automne nous donnions à tous de l'osier pour faire des plessis, de la vannerie, des sculptures de jardins ou de balcons. Une camionnette est repartie à Voreppe. Ce printemps, dans une forêt, au détour d'un sentier, un gros poisson de 4 mètres accueille les promeneurs. Les enfants entrent dans son ventre comme une cabane arborée. Plantées dans le sol, les tiges de saules repoussent avec énergie

Récupération pour le don d’un placard pour rangement du bureau de l’association. Transfert de Corenc, de 2,30m sous une bâche sur la galerie de la Clio, malgré les giboulées de pluie.

On ira aussi chercher des vieux outils de grand-père jardinier à St-Pierre, l’occasion d’une ballade chartrousine en forêt. Il reste de la neige sur les versants nord.

Lundi 29 avril : parterre fleuri de Zozotte


NAISSANCE: 15 avril 2019 des mains de métalliers récupérateurs, AtoutAZ’art: Michel, Dominique et Joël

Et depuis des travaux d’embellie de son nid

A pâques, un oeuf est arrivé sur le sable : attendons 40 jours, pour une surprise de taille?

Jef, sécurise 2,50m de l'autruchonne et initie Guillaume aux soudures de l'enclos

"Des peinturlures commencent,  Criss  et ce n’est pas fini le maquillage!

Arrivèrent ensuite les paysagistes amis pour aider un parterre fleuri

-  vendredi, les brouettes de compost offertes par Françoise & Felix

- Ce lundi, Geneviève apporte des offrandes de pétunias bleus et oeillets d’Inde plantées aussitôt dans des moulures de béton. Un bouquet de Tournesol pousse au soleil. Note :  Faudrait lui passer de l’émail diamant sur le dentier!

PS: ce matin, mystère,  accroché à son collier, elle eu un adorateur d’un autre temps de sa famille des dinosaures bleus, un hazard ?

Avis à la population, nous cherchons des petits collectionneurs de jouets d’animaux préhistoriques pour son collier de coquette...

Jacques amène des bugnes toutes fraiches, cela encourage les manuels 20h par semaine

Et l’avancée continuera, jeudi, vendredi avec un arrosage naturel qui nous fera vite oublier les panneaux des divers chantiers

Ainsi ce samedi 4 mai les premiers visiteurs découvriront dans l’allée d’accès :

un animal chimérique qui nous fait sourire de ses dents de scie.

S. 25 MAI baptême officiel, des parrains et marraines      ≈ 18h

Paysages Casamaures: Monique Navizet. Guillaume Perruchon. AtoutàZ’Art and co

30 AVRIL. Curiosité botanique, Prix en national.

L’originale plantée par son grand-père voyageur en extrême orient, pousse de son jardin sur le coteau du « Petit Nice ». Il y a des cadeaux de végétaux aux beautés vulnérables, éphémères dans ce jardin d’amitié.

Im la plante serpent bouture offerte par Myriam...

Pour répondre à une demande de dossier, je dois transmettre un bilan des reconnaissances officielles, des prix, des trophées, ces distinctions indiquent la place originale du monument dans le patrimoine en France. C'est le suspens et l'attente jusqu'au 28 mai, des résultats d'un prix patrimoine rhonalpin?

1986        Chef-d’œuvre en péril remis par Antenne 2, Pierre de Lagarde et le ministre de la culture

1988        Vieilles maisons françaises, château de Mausson pour la sauvegarde du monument. (Achat des chaises persannes).

2004        Prix du savoir-faire de l’or gris de La Casamaures remis par la fédération patrimoine Rhônalpin. (Bordures en ciment moulé de parterre dans le jardin d’hiver et dans le jardin des magnolias).

2005        Prix du savoir-faire pour la maquette du parc en 1884, remis à l’AVIPAR par la Région Rhône-Alpes, Fédération des associations du patrimoine rhônalpin.

2009        Fondation pour les monuments historiques : 10 mètres de restitution de moulures d’acrotère pour le toit et une couronne en or gris pour un monument (Entreprise Avenier d’Echirolles).

2014        Prix au fil du patrimoine remis par la Fondation du patrimoine, pour le cadran géant de l’Atelier Tournesol. (Scellement de 17m de dalles d’empreintes de fleurs en ciment prompt par l’entreprise de maçonnerie MRB). Pose de mires dans l’alignement du « Méridien de la Casamaures ».

2014        Prix du savoir-faire des cadrans solaires remis à l’Atelier Tournesol par Abraham Bengio représentant la Région Rhône-Alpes et  patrimoine rhônalpin, Lyon (Mires bleues du Méridien de la Casamaures).

2014        GESTE  D’OR du patrimoine 2014, trophée remis à la Maître d’ouvrage pour tous les chantiers d’excellence des artisans du patrimoine, au Salon international du patrimoine, Carrousel du Louvre, à Paris. (Entreprises de maçonnerie, vitraux, restauration de peintures murales).