Cas'Amore. Carnet de voyages. Mille et une aventures à la Casamaures.

CASA’ COVID. J87 mercredi 10 JUIN. Micromonde invisible.

Ce matin installation des expérimentations de Mona Navizet, de Proveysieux. Une stylisation de macro planctons installés sur les tiges de fer à béton près de son espace DIWAN. Un coin de Bretagne avec des créations qui mêlent les matériaux, les techniques, le béton réfractaire, l’enfumage du raku. Mona est une alchimiste qui enflamme les pépites de couleurs de céramiques. Elle rend visible l’invisible en révélant les formes des planctons. Bientôt, elle donnera à voir une série de macro lichens. Des éléments naturels qui se développent au fil de l'eau, de l'air ... où il faut se pencher pour découvrir, imaginer les cellules, la vie tout un paysage où l'imaginaire peut s'embellir de couleur.

Il pleut à être transie de froid, (pas bon pour les hernies discales), mais on continue passé midi. Guillaume l’aide à planter les fers à béton de support et je remplis des poubelles de coupes de végétaux afin de permettre le passage de ballades sur le sentier cosmopolite de 100 pas. Un écrin végétal pour des créations d’aujourd’hui. En cette période de mousson, un vent de liberté agite les plantes grimpantes, les rosiers lianes. Une spectaculaire poussée de sève vitale dans l’exubérance des jardins.

…

La saga du jardin d’hiver

Cet après-midi, j’envoie encore une ultime missive accompagnée d’un plan de coloriage des vitraux de toute la façade ouest sur la terrasse, la partie en ciment moulé et celle en bois peint. Un an après la sélection du LOTO DU PATRIMOINE, je recontacte l’inspection des monuments historiques.

Bonsoir M. Gatier

La Casamaures a été sélectionnée en juin dernier par la mission Bern avec le soutien de la fondation du patrimoine, le dossier, le budget sont réalisables avec le soutien du département, manque l’autorisation de la DRAC ?

Hélas, tous les amateurs de ce "patrimoine emblématique en ISERE" constatent que le dossier de vitraux de couleur du jardin d’hiver est bloqué à Lyon depuis 5 septembre 2019. Nous leur avions demandé votre arbitrage en vain.

Passant outre leur décision, en janvier 2020, avec l’architecte du patrimoine, nous vous avons contacté directement à Paris.

Comment ne pas être attristé par le manque de dialogue, un an après ?

Certes les voyages d’inspection sont perturbés par le confinement, mais un jour, vous constaterez également les abords de l’ancien parc avec la toiture des entrepôts (400m2 de toitures en bâches plastiques) contre les fondations ouest des terrasses où est programmé la deuxième campagne de chantier, les promenoirs… 

Sachez que nous déplorons ces blocages et espérons compétences et sagesses pour faire enfin avancer les dossiers de valorisation de l’architecture.

Nous espérons toujours pouvoir vous accueillir en compagnie de monsieur Goven pour avoir des avis supervisant les parti-pris sur ce chantier où les vitrages du XIXe  ont été pulvérisés par les explosions des deux dernières guerres… (hélas, il manque de photos d’archives de la période 1860 à 1914).

En espérant prochainement votre venue dans cet unicum méconnu.

Bien cordialement. Christiane Guichard

Im 1^er janvier : un décompte de jours en forme de désillusions sur les critères de chantier d’ingénieur du patrimoine. Un jeu sur les mots : restauration à l'identique ou créations en continuité avec les lumières de l'architecture.

CASA’ COVID. J88. Jeudi 11 juin. Youpy l’autorisation tardive de chantier



Ce 11  juin 2020  restera pour nous le déconfinement COVID et en même temps le déblocage du dossier de chantier lumineux.

Imaginez combien nous sommes soulagés et heureux de l’intervention des inspecteurs des monuments historiques de Paris. Passant outre l’avis de la DRAC, nous les avons sollicités avec l’architecte du patrimoine en janvier.

Résultat : nous apprenons qu’ils approuvent notre projet de création de verre de couleur dans les 9 baies du jardin d’hiver.

Cela fera un an la sélection de la Mission Bern, ce chantier pourra enfin être concrétisé prochain semestre.

La maître verrier de l’Atelier Montfollet se rappelle que son premier devis était en 2010. Dix années pour l’accord officiel d’un projet. La ténacité des femmes est à l’honneur avec les soutiens des membres de l’association Casamaures, la Fondation du patrimoine Lyon, la Fédération des associations du patrimoine en Isère. Tous les passionnés d’art et d’histoire sont soulagés du déblocage administratif.

Objet: DRAC Rép : La Casamaures Mission Bern 11 juin à 21h 47

Bonsoir madame,

Je viens de recevoir l’avis des deux inspecteurs au sujet du jardin d’hiver (ou d’été !).

Ils valident le principe proposé de verres en trois parties dont les deux latéraux colorés, dans le cadre d’une création et non de restauration. Ils insistent aussi sur le principe de réversibilité de la réalisation qui sera nécessaire de trouver.

Ils notent votre engagement depuis 40ans pour le sauvetage de ce monument, et je pense que c’est dans ce contexte qu’ils ont validé votre proposition !

Je vais donc vous préparer l’autorisation en ce sens avec en prescription cette nécessité de réversibilité du projet de création.

30 mars. Inspecteur Général des Monuments Historiques. Ministère de la culture.

« Madame,

Vous m’aviez adressé une longue lettre au sujet de votre grand projet de restauration de la Casamaures que vient de me transmettre votre architecte Jérôme Francou.

J’ai lu avec le plus grand intérêt votre description de la Casamaures en y associant la problématique du matériau, le ciment naturel moulé, et de la couleur dans le contexte des architectures du Bosphore et des premières expositions universelles. 

Votre engagement pour cet édifice essentiel est connu de tous et nous suivons avec le plus grand intérêt le projet de restauration que vous portez en collaboration avec la DRAC depuis de nombreuses années.

Je propose avec François Goven, Inspecteur Général des patrimoines, d’analyser avec le plus grand soin le nouveau dossier qui nous à été transmis par Monsieur Francou. A l’issue de ce moment d’étude, nous ferons le point avec la DRAC/CRMH sur les propositions de projets que vous portez avec conviction.

Agréez Madame, l’assurance de mes hommages respectueux.  

Pierre-Antoine Gatier 

Agence Pierre-Antoine Gatier. Architecte en chef des Monuments Historiques

CASA’ COVID. J89. Vendredi 12 juin. La diligence des inspecteurs du patrimoine

Dans ce carnet de bord il y a des notes de météo, de la COVID19, de chantiers, la vie et la persévérance derrière les décors de La Casamaures. Il y a des galères de santé et aussi de l’espoir aux couleurs de l’arc-en-ciel.


Le 12 juin 2020 à 09:26, Jérome FRANCOU <jfrancou@perspectivepatrimoine.fr> a écrit :

Bonjour

Suite à réception de l’avis de l’inspection transmis par Monsieur VERMOREL

Je remercie les inspecteurs pour leur diligence.

Avec mes salutations.

Jérôme FRANCOU, Architecte du Patrimoine

Notre joie est sincère pour redonner de la lumière. Une belle création s’annonce dans 55m2



Im vitrages colorés façades ouest en ciment moulé et en bois peint.

Volontairement les points de santé trop personnels sont coupés, lors de la transposition du carnet de bord au blog, mais les fatigues et les soucis vivent au cœur d’une maisonnée. La belle galère vogue sur un long fleuve pas tranquille. Heureusement l'équipage de la capitaine résistance vents et marées contraires récompensés visuellement par les consolidations et l'embellie des couleurs.

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CASA’ COVID JUIN J90. Samedi 13 juin. Anniversaire Lise

Im Jef &Criss

Lise une dame de la Casamaures,  33 ans d’énergie dans l’événementiel. Après l’annulation des journées des tuiles du 6 juin, la revoilà chômeuse. On ne peut que lui souhaiter un bel anniversaire certes bien arrosé par la pluie et de nouveaux projets artistiques. Les galères et l’espoir cohabitent. Le monde artistique, les intermittents sont en première ligne de chômage, les témoignages sont poignants.

*** La Casamaures est un palais des mille et une étoiles

Et il faut une sacrée bonne étoile pour résister aux guerres, aux négligences humaines au racisme, à la misogynie, à toutes les projections sur cette demeure dont le style singulier ne laisse pas indifférent.

Il y a des critiques, des non-dits mais tout en même temps des encouragements. Des artistes veulent venir prendre des photos de créations de robes du soir Lila’s, ou du stylisme pour des robes de petites filles Leoisa Coppola. Confinement et météo diluviennes empêchent de tourner des clips musicaux avec Giovanni.

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*Hors temps, les amateurs d’étoiles font des recherches iconographiques :

Bienvenue aux initiés qui savent décrypter les symboles. Le vitrail avec l’étoile flamboyante en imposte de la porte d’accès aux pièces d’intimité et l’escalier montant aux deux chambres. Nous devons aussi décrypter les calligraphies sur les vitraux si nous voulons rediger un livre sur l'art du vitrail dans la villa de style néo-mauresque. Les mystères de la symbolique des lumières sont à dévoiler ?

2. L'Etoile flamboyante de la Maçonnerie est manifestement issue du pentagramme pythagoricien (parfois appelé sceau de Salomon, bien que cette désignation soit le plus souvent dans la pratique à l'hexagone étoilé, ou bouclier de David  ).

L'étoile flamboyante a cinq branches est le symbole de la manifestation centrale de la Lumière, du centre mystique, du foyer d'un univers en expansion. Tracée entre l'équerre et le compas - c'est à dire entre la Terre et le Ciel - elle figure l'homme régénéré, rayonnant comme la lumière, au milieu des ténèbres du monde profane. Au tableau du grade de Compagnon, l'étoile flamboyante a en son centre la lettre G : c'est l'équivalent du iod, le Principe divin dans le coeur de l'initié (boum, guet). Frères 3 points.

 

CASA’ COVID. J91. Dimanche 14 juin. Pauwlonia empereur de Chine



Im fleur de magnolia de Sylvie

Les téléphones nous rappellent les demandes d’ouverture.

Ce jour un groupe de dix étudiantes dont la demoiselle organisatrice me dit courir dans le quartier. Elle lève la tête à chaque fois intriguée par l’anomalie dans le paysage de ce petit palais d’orient sur les contreforts du massif de Chartreuse. Elle a passé une année d’étude à Istanbul et bien sur, elle trouve singulier cette architecture d’inspiration ottomane sur les bords de l’Isère.

N’ayant toujours pas reçu d’autorisation d’ouverture du monument, c’est impossible de leur ouvrir. Elle bavarde amicalement au téléphone et trouve que tous les arbres dans le parking des entrepôts cachent la façade ouest des fondations du monument. Elle courre sur les 900m de l’allée de la Casamaures le long du tram E de 2014. Puis elle fait la boucle en redescendant la rue de la Résistance, l’ancienne voie royale et le quartier de l’esplanade. Nombreux sont les sportifs qui suivent ce parcours de santé, les cyclistes doublent les piétons, des randonneurs urbains sur une allée de 4m de large.

En 23 ans, les arbres ont eu amplement le temps de pousser librement sur la propriété de la Métropole. La ville de Grenoble qui occupe gratuitement les entrepôts, n’a jamais fait de travaux d’entretien. Je me souviens du refus catégorique de M. Joël Roy qui plein d’arrogance a répondu négativement en présence du jardinier Quentin pour la taille des peupliers colonisateurs: «  Ne pas mettre de budget dans des locaux dit provisoires », surtout sur la commune voisine.

RV Vendredi 10 février 2012  à  10h 30. Direction Espace Public. 82 rue des alliés.1er étage. 38100 Grenoble.

23 ans après, aucune décision de la Métropole quant au devenir de cet espace de l’ancien parc détruit en 1952.

Peut-être redemander un rendez-vous à son remplaçant maintenant que ce fonctionnaire est à la retraite ?

Objectif : nous aimerions le sensibiliser sur la présence du pauwlonia l’empereur de Chine qui est un symbole de résilience végétale.

A la construction des entrepôts très modernes en 1952, l’entreprise de laitage a détruit le parc (un arboretum collection d’arbres exotiques) ainsi que les pièces d’eau avec les sculptures du XIXième siècle. Mais dessous les fondations, de la souche est reparti les racines d’un magnifique pauwlonia qui se propage tout le long de la friche industrielle depuis 1997. Il est majestueux ces derniers jours avec ses larges feuilles et ses grappes de fleurs pâles. Sa résilience est spectaculaire malgré tous les pesticides que monsieur Pétrovitch déversait en pulvérisation,(il luttait contre les rats amateurs de ses stockages de fromages). La centrale de camions frigorifiques PELDIS n’a pas réussi chaque printemps à détruire l’arbre exotique par les défoliants. De nos jours, l’arbre repousse en beauté, exemplarité de la puissance de la nature contre la bêtise humaine. Dernier témoin du parc détruit, il mériterait d’être protégé tout comme notre magnolia grandiflora au label « arbre remarquable de France ».

Je profite de ces jours où je suis une tour de Pise, pour répondre aux questions que l’on me pose sur les milles facettes de la Casamaures et l’écrin de verdure d’une folie architecturale (folium = feuillage en latin)

C’était la grande mode de bâtir une gloriette, une fabrique ou une folie : un petit édifice qui dépayse dans une mise en scène de verdure. Le naturalisme de Jean-Jacques Rousseau qui aimait herboriser et philosopher sur les pentes du Mont Jalla. En hommage, on lui a planté des arbousiers et posé deux petits bancs de marbre blanc où j’ai fait graver :

Le monde de la réalité a ses limites

Le monde de l'imagination est sans frontière….. JJ Rousseau

Dans les Confessions, livre XII, l’eau et les rêves, il écrit :

« J’ai toujours aimé l’eau passionnément, et sa vue me jette dans une rêverie délicieuse, quoique souvent sans objet déterminé. » aussi on ne peut qu’imaginer qu’un jour on naturalisera le parking de goudron avec des pièces d’eau. Je rêve de créer un gnomohydre

L’ombre d’un jet d’eau central se projette vers la margelle d’un bassin où les chiffres horaires sont indiqués il y a tellement d’années de croquis et de rêves non matérialisés par manque de moyens, d’autorisation officielle. L’inertie, quelle perte de temps et d’énergie. Ce blog semble être un brulot où l’on devine sous les mots, malgré l’autocensure combien jaillissent tous les boulets des hommes aux pouvoirs locaux qui ont tenté de mettre un baillon, saper un projet où l’art s’exprime en beauté et liberté.
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CASA’ COVID JUIN J91. Lundi 15 juin. Inspecteur Général des Monuments Historiques

Im Gilles Julien façade de mille et une nuits

Notre voisin photographe retraité aime aussi les lumières de couleur, une soirée à partir de 3 prises de vues, il magnifié les couleurs du monument, une illusion d'Orient.

Nous avons racheté des projecteurs avec Christophe afin de mieux éclairer les colonnes d’angles. Porteurs de projets. A nous d’assumer nos créations même sans subvention.

Ainsi c’est une association patrimoniale qui finance les factures d’électricité ( puisque l’ancien maire a fait couper l’alimentation des câbles par l’éclairage public). Pourtant à l’unanimité des riverains, des automobilistes, ce signal de demeure étrange en entrée de commune est plutôt un plaisir à distinguer la nuit. Un mystère aux bords des routes. C’est aussi une fierté reconnaissant l’art des bâtisseurs grenoblois qui ont construit « un unicum », innovant avec les ciments moulés, des centaines de moules de la pierre factice pour cette audacieuse création, un prototype de luxe de premiers préfabriqués en atelier. Ce reflet de l’engouement européen pour la mode exotique, le style orientaliste et tous les vitraux abstraits inspirés de l’art ottoman représentent un fleuron autant pour l’architecture que pour les détails de décors intérieurs. Nous sauvons une belle ruine depuis 39 ans de chantiers ; un double projet sauver une ruine et deuxièmement lui inspirer une vie artistique avec les associations.

Il est heureux que des inspecteurs en national nous soutiennent.

Ils confirment cette semaine notre droit à la création dans des parties totalement détruites les vitrages par les explosions de 1918, puis 1943. Lors des éboulements de terrasse sud, l’inspecteur Caille en 1986 avait approuvé le mur de soutènement sud. En béton banché pour consolider les façades en urgence, sur 10m, ce mur est devenu support de trois cadrans solaires créations du gnomoniste de l’Atelier Tournesol.

La terrasse d’entrée a ainsi repris une vie dédiée au temps solaire comme les habitants, les grenoblois vivaient jusqu’à la fin du temps local (une heure légale unique pour tous les français et l’Algérie fut imposée en 1890). L’histoire des instruments de mesure du temps est méconnue, les cadrans servent d’initiation.

De l'heure solaire vraie à l'heure légale. Toutes les heures utilisées dans la vie quotidienne sont des heures de temps civil, bientôt nous fêterons le solstice d’été du 20 juin à l'hôpital militaire de la Tronche, RV à midi légale heure de la montre, apprendre à lire l'heure du soleil 13h38 mn.

30 MARS 2020 Pierre-Antoine Gatier

Architecte en chef des Monuments Historiques

Inspecteur Général des Monuments Historiques du Ministère de la culture.

« Madame,

Vous m’aviez adressé une longue lettre au sujet de votre grand projet de restauration de la Casamaures que vient de me transmettre votre architecte Jérôme Francou.

J’ai lu avec le plus grand intérêt votre description de la Casamaures en y associant la problématique du matériau, le ciment naturel moulé, et de la couleur dans le contexte des architectures du Bosphore et des premières expositions universelles.

Votre engagement pour cet édifice essentiel est connu de tous et nous suivons avec le plus grand intérêt le projet de restauration que vous portez en collaboration avec la DRAC depuis de nombreuses années.

Je propose avec François Goven, Inspecteur Général des patrimoines, d’analyser avec le plus grand soin le nouveau dossier qui nous à été transmis par Monsieur Francou. A l’issue de ce moment d’étude, nous ferons le point avec la DRAC/CRMH sur les propositions de projets que vous portez avec conviction.

Agréez Madame, l’assurance de mes hommages respectueux.

CASA’ COVID. J 93. Mardi 16 juin.  Mesdames maitre verrier et maître d’ouvrage

La prise de notes de chantier continue après des décennies de chantiers, le labeur continue au quotidien.

RV  10h. Colette assure bénévolement la formation expression orale/écrite du poste PEC de Guillaume. Et JEF initiation à la soudure pendant le chantier de plomberie, ils posent un joli lavabo très kitch

(Signature Porcher marque crée en 1886 en nord Isère) dans « les cabinets d’aisances » de la « tour turque » (Cf inventaire en 1886 de Suzanne Passot). Que de petits chantiers sans aucune aide depuis des décennies. Ces travaux ne sont pas pour servir aux habitants, mais plutôt à usages collectifs, lors des accueils groupes, des réunions de chantier une mise aux normes de 5m2 commencée en décembre dernier, (par la démolition d’une douche posée par Colas).

Le confinement Covid a retardé l’arrivée de matériaux et surtout l’attente du Bo-lavabo ancien, décoré de nénuphars stylisés un peu style nouille. Dommage, il n’est pas daté, mais la porcelaine vient d’Angleterre, Devin. Un miroir viendra parachever le luxe de ce cabinet de commodités.

• Dictionnaire : cabinet d'aisances (n.m.)
• commodités, lieux d'aisances, petit coin, sanitaires, toilettes, water, water-closet, water-closets, WC, cabinet  (emp : plur, ellipse), chiotte  (emp : plur, vulgaire), chiottes  (vulgaire), gogs  (argotique), goguenot  (populaire), gogues  (argotique), tinette  (familier), W.C.  (sigle), w.-c.  (sigle), waters  (anglicisme)
• ______________________________

Im Colette, Anne, Christiane, JF heureux de la reprise d’un chantier baillonné.

Ce matin Anne est bloquée avec jolie sa camionnette de chantier ATELIER MONTFOLLET, sur la voie express longeant les Berges de l’Isère, juste en bas de la terrasse à ≈ 80m. Une amicale occasion d’échanger les dernières actualités au téléphone l’une dans la maison, l’autre comiquement aux roues–à-roues dans un bouchon

• Le prochain RV du 26 juin avec l’architecte et le serrurier.
• ½ heure plus tard, finalement elle tourne à la Porte de la France et vient boire un café pour continuer un vrai dialogue. Un plaisir de se voir comiquement avec les masques de protection pour empêcher les postillons de rire. Nous faisons le point d’un dossier maintes fois remanié en 10 ans. L’obligation de mettre du verre SECURIT, colonial, en partie centrale, l’incidence sur l’épaisseur des profils de métallerie, le châssis de 4m de haut. Quant au choix des couleurs « jaune-rouge soleil » il sera moins intense évidemment que les prototypes de plexiglass, (où nous n’avions pas de choix, un seul rouge vif). Une expédition à St-Just se profile, un privilège d’aller voir se fabriquer les verres soufflés par ces hommes de haute tradition. Déjà il y a dix ans, l’émotion d’être sur les pas des artisans d’art, la fabrication de la lumière de silice importée d’orient par les croisades.
• Nous évoquons tout ce qu’il reste d’autres chantiers dans le monument pour la valorisation de ce métier. Les 5 porte-fenêtres avec un verre central d’une seule pièce posé par Xavier du Trémolet-de-Lacheisserie : l’ancien propriétaire. Ils auraient dû être en 2 parties.
• Faire travailler actuellement des artisans locaux est un objectif de solidarité, même si on devrait passer parait’il un appel d’offre européen. Pour moi c’est une fidélité et une reconnaisse de ses qualités par rapport aux ateliers Thomas de Valence. (Maîtres verriers depuis 1878).
• Création et Restauration de Vitraux. Maitre-Artisan en Métiers d'Art
  www.atelier-montfollet.com Cette entreprise a reçu le Label d'Etat "Entreprise du Patrimoine Vivant". www.patrimoine-vivant.com
• 
  

Dans une même journée alternent d'autres bonnes nouvelles.

Sans autorisation officielle de chantier de la DRAC, nous avions dû répondre à M. Pascal Payen Appenzeller que nous suspendions la dépose du dossier « Geste d’or » excellence du maître verrier, ATELIER MONTFOLLET qui a réalisé toutes les autres campagnes de restauration, pour le salon du patrimoine...

Revirement de situation, en direct au téléphone ce mardi après-midi il est ravi de l’accord de la DRAC, lui qui apprécie les premiers jardins d’hiver du XIXe, leurs innovations et fantaisies… Il a un avis en national d'Expert Stratigraphe du Patrimoine, sur l'originalité de notre jardin d'hiver. M. Pascal Payen-Appenzeller. Directeur Général Délégué du Geste d'Or. Léna Beys. Architecte D.E. / Chargée de Communication & Evénementiel qui renvoit aussitôt un dossier

Avouons quelle perte de temps ces 9 derniers mois d’attente d’autorisation. Les temps de commandes des matériaux vont être très lents pour les artisans en cette grave période de crise économique, le métal pour le serrurier, le verre soufflé pour la maître verrier, Saint-Just serait fermé jusqu’en septembre ?

Un autre challenge commence, serons-nous sélectionné par le jury national pour ce prix d’excellence des artisans au salon international du patrimoine en novembre prochain. Une mise à l’honneur en national de l’art de la lumière vitrée de cette création architecturale du XIXème.

La Casamaures est reconnue pour les innovations des premiers ciments moulés « le prix du patrimoine GESTE D’OR 2014 », au carrousel du Louvre

COVID  J 94. Mercredi 17 juin. Rendez-vous de chantiers

Im. camion de sable devant la porte bleue en 1981

Cette porte au 13 bis rue de la Résistance et les colères d’un élu aux travaux de SMLVinoux qui voulait que je la peigne en marron ou à la rigueur, en vert jardin, ont déclanché tout le processus de classement avec Dominique Peyre, documentaliste à la DRAC Lyon. (actuellement DRAC, CRMH de la nouvelle Aquitaine. Il écrit une préface dithyrambique dans le livre la Dame de la Casamaures et les péripéties de la sauvegarde de la belle ruine.

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Le réveil des demandes de Rendez-vous de chantiers, des professionnels architectes et urbanistes, avec masques, continuent.

Nous apprenons la prochaine visite 2 juillet de la nouvelle directrice du CAUE et son équipe. Le traitement urbanistique, architectural de la porte d’entrée de Grenoble est un sujet d’avenir.

Les notes d’architectes du patrimoine comme Jérémy Dupanloup offrent des réflexions sur les aménagements végétalisés de quartier de ville. Le site Casamaures est en lien direct, en covisibilité avec le quartier de l’esplanade tout en rénovation, un quartier de grues tout en construction. Ce sera l’extension d’un poumon vert. L’espoir est primesautier pour sauver l’ancien parc, un écrin de verdure qui pourrait devenir parc public. Un des objectifs de l’association depuis 1985. Quelle patience pour des porteurs de projets, quand les initiatives des associations à but non lucratif ne sont pas entendues des maires, élus locaux cela mets des décennies d’inertie. Heureusement, nous venons de changer de maire sur Saint-Martin-le-Vinoux… En toute franchise, l’espoir de cohérence sur l’application du code du patrimoine dans les abords de monument historique renait malgré 400m2 de bâches plastiques sur le toit des entrepôts.

1855 : achat du terrain de la Guinguette pour édifier un parc et une maison de maitre sur 4 étages, Joseph Jullien Cochard est ruiné en 1878 et vend a un docteur Henri Minder, médecin légiste et créateur de la faculté de médecine.

Les habitants un commissaire en peaux, un docteur, une gouvernante, un entrepreneur, des héritiers, un charcutier, un boulanger, des propriétaires et des locataires, des squatteurs 1965 à 1974…

1981 : Renaissance grâce à des artistes, deux associations culturelles. Tout le site sur le cadastre porte encore le nom de la Guinguette.

Cette période de blocage administratif avait de quoi nous faire abandonner tout le projet de vie artistique dans une création architecturale... alors que Monique Navizet installe son Micromonde

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CASA’ COVID  J 95. Jeudi 18 juin. Résilience

Im la terrasse du premier grand chantier sans aucune aide suite à la terrasse éboulée en 1984

l’inscription en juillet 1985, le classement monument Historique en mai 1986

Nous sommes en pleins préparatifs

            Samedi 27 juin : Entr’ouverture masquée, la résilience de la Casamaures

- Fêter le déconfinement et la parution du livre de témoignage

- l’autorisation de chantier vitraux, un engagement de la cheville ouvrière, une troublion à l’ordre établi

Texte plus complet dans le carnet de chantier écrit au quotidien, un jour le vrai récit peut-être réapparaitra

CASA’ COVID  J 96. Vendredi 19 juin. Livre LDDLCasamaures

Im Livre LDDLCasamaures

Im Vendredi : Radio France Isère, à  8h 20: en direct carte blanche de Christian Rougé.

• Un an après le sélection Bern et la conférence de presse relayée dans tous les médias du département, on fait un bilan avec le déblocage de chantier de lumières, l’autorisation de travaux enfin délivrée par la DRAC.
• La parution du livre de témoignage  transcrit par MC Wolfrom
• Le déconfinement entr’ouverture de la Casamaures autorisation du maire SMLV

Et dernière bonne nouvelle, les magnolias sont en fleurs

11h      RV avec Adrien Da Silva Tracanelli, il vient en repérage pour des stages créatifs. Un contact avec la jeune galerie des artistes grenoblois.

En trois mois, je suis sortie 5 fois, dont trois pour assurer des problèmes de santé, mais aucune amertume plutôt la satisfaction d’être concentrée pour concrétiser des projets. « Période de vie d’anachorète » comme dit Guillaume, un repli dans la cachette d’une maison. Porte d’ouverture sur soi, ouvrir les mémoires des textes, des témoignages et s’ouvrir à la diffusion à d’autres, la transmission continue.

Palimpseste l’exposition confinée dans l’orangerie va changer. Claude Sandre dans ses photos relève les strates du temps, les lumières, les passages des habitants selon les années, il reviendra prendre les jeux de rayons de soleil dans le jardin d’hiver.

LIVRE : les Souscriptions atteignent 14% du budget de l’imprimeur : ce n’est pas qu’un acte d’achat d’un livre afin de participer à la grosse facture de l’imprimeur. C’est aussi un acte de solidarité envers des projets collectifs éditoriaux. D’autres projets sont en attente, mais sans aucune aide, il faut du temps pour écouler chaque production.

Dommage qu’il n’y a personne dans notre association pour suivre des dossiers : Auvergne-Rhône-Alpes, Métropole qui n'aident toujours pas

Edition CASAMAURES association, représente la concrétisation de projets livresques qui mobilisent des bénévoles pour la fabrication du livre, c’est pour sa diffusion que les bénévoles ouvriront l’orangerie, tous les samedis de Juillet.

Dans une semaine, nous recevrons le camion de livraison des livres qui feront plaisir à d’autres lecteurs. L’équipe de la Casamaures s’inscrit en toute amitié au cours des mille et une aventures.

CASA’ COVID  J97 . Samedi 20 juin.  SOLSTICE aucadran de l’hôpital militaire

 Im solstice d’été, magnolias en bouquets de fleurs

13h39 d’écart en heure légale et heure solaire locale de Grenoble.

Enfin un rendez-vous qui n'a pas dû être annulé pour cause de météo ou de confinement !

« C'est sous un beau et chaud soleil de ce dernier jour du printemps que nous avons pu écouter les commentaires et explications de nos amis gnomonistes et cadraniers de l'Atelier Tournesol à propos de cet objet du patrimoine qu'est le cadran solaire de l'ancien hôpital militaire de La Tronche/CRSSA, réalisé selon les calculs de l'astronome Prim en 1929 et restauré en 1988 par l'Atelier Tournesol. Par un heureux et imprévisible concours de circonstances du service de sécurité du chantier, nous avons eu la chance de pouvoir approcher le cadran pour l'observer et le détailler tout à loisir, mieux qu'à travers les grilles d'enceinte de l'hôpital aujourd'hui en cours de démolition pour faire place au nouveau "Quartier du Cadran Solaire".

Merci à l'Atelier Tournesol et aux animateurs du GAD pour leur participation. Rendez-vous l'an prochain, pour découvrir un nouveau cadran solaire...- Gadmicalement Guy

Groupe d'Astronomie du Dauphiné : http://astrosurf.com/gad/

Patrimoine scientifique et militaire, sauvé et restauré en 1988 par l'Atelier Tournesol

Suite aux signatures d’un comité de soutien des fédérations et associations du patrimoine, des sociétés astronomiques, il a été une deuxième fois sauvé et devrait être sauvegardé lors du réaménagement du site par la Métropole fière de promouvoir le « quartier du cadran solaire ».
https://frama.link/crssa
24, Avenue Maquis du Grésivaudan, 38700, La Tronche
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Coquetterie : mes bracelets d’Essaouira, représentent les jours de la semaine un rappel aux astres lumineux.

Lundi :            Lune

Mardi :           Mars

Mercredi :      Mercure

Jeudi :            Jupiter

Vendredi :       Venus

Samedi :         Saturne

Dimanche :     le jour de Dieu ? non qui croire ?

CASA’ COVID  J 98. Dimanche 21 juin.

Planctons en grés émaillés perchés sur tiges de fer-à-béton

Macropacton, Mésoplancton. Microplancton. Manoplancton. Picoplancton

Joyeux défilé de planctons autour desquels flottent des paysages non élucidés

Les planctons sont des sources de vie depuis la nuit des temps, en dérive d’un océan à l’autre, des sentinelles et des garants de la biodiversité de notre planète. Ils sont en éternelles errances, en mouvement limités à contre-courant.

Dans le programme Paysage-Paysages, quelle étrange démarche d’une artiste qui nous proposait hiver 2018 :  une « Traversée imaginaire aux portes de la ville », des représentations en tentures peintes de cadastres imagés et des édifices de béton émaillé bâtis sur les berges de l’Isère».

Au printemps 2019:  « Néron alentours, paysage habité » se concrétisait par la mise en évidence des lignes de crête des massifs du Vercors et de Chartreuse. Sur des plaques d’acier Corten, elle décidait de réduire les montagnes et les exposer sur les grilles bleues du parvis de la Casamaures. Les petites montagnes d’acier continuent de défier le temps au gré des saisons.

Cet été 2020, la céramiste puise des parcelles de vie microscopiques dans les abysses océanes.

L’artiste propose l’opération inversée, de nous donne à voir agrandies les formes surréalistes de « mégaplanctons » : jusqu’à 200 cm telles de grosses méduses blanches flottant en apesanteur dans la haie de lauriers aux feuilles vernissées. Sortie de leur élément aquatique d’origine, ces formes archaïques se stylisent et prennent une apparence inégalée grâce à une armoricaine dont l’atelier est implanté à Proveysieux

IM plancton, espace Diwan, un coin de Bretagne en Chartreuse

PLANCTONS, comment ne pas être intrigués dès l’entrée du jardin de l’orangerie, de découvrir planer d’étranges particules de céramiques quasi argentées ou de couleurs d’algues ?

 Mona Navizet rend visible l’invisible. Cette chercheuse sur la forme et la matière mets en évidence le monde vital de l’eau, mais curieusement, spectaculairement, elle agrandit les divers planctons, de microscopiques ils deviennent des méga planctons… presque de la taille de coraux, anémones ou méduses qui paradoxalement ici migrent dans l’odeur des chèvrefeuilles tapissant un grillage de rosier liane en arrière fond.

Elle expérimente en mêlant l’observation scientifique et l’imaginaire, les cellules se concrétisent en apesanteur sur des tiges de fer à béton, le matériau privilégié des jardins de sculptures de la Casamaures. Tel un défi à l’imaginaire, les planctons sont plantés sous nos yeux étonnés et oscillent imperceptiblement au vent. Une migration poétique qui interroge sur nos notions de territoire entre mer et montagne.

Nous attendons la suite de ses recherches sur les lichens qui nous feront baisser les yeux vers un monde de limites entre la croûte terrestre et l'air…

Entre Chartreuse et Bretagne, au fils des ans, la céramiste- sculpteur installe dans l’espace Diwan toute une démarche onirique. Diwan, germination selon les écoles bretonnes, est un vrai creuset d’expérimentations qui sortent de pleine terre pour émerger librement.

Est-ce un appel à transcender le réel pour questionner sur l’humanité, la biodiversité des vies terrestres et sous-marines?

Subjugués, il faudrait qu’elle nous révèle ses mots clés, pour décoder ses propositions dans le paysage infiniment petit révélé le temps de promenades estivales… RV Samedi 27 juin à 18h 30

ENTR’OUVERTURES masquées dans une oasis urbaine les jardins de l’Orangerie de la Casamaures

Les samedis de juillet, de 14h à 17h

Visites groupes sur rendez-vous 

En septembre, octobre des points de rencontres, passerelles entre sciences et art, seront proposés

Suite des reports dûs au confinement, à l’invisible virus COVID 19

 

CASA’ COVID  J 99. Lundi 22 juin. L’armée miniature de la Casa

8h les préparatifs d’entr’ouvertures de l’Orangerie SAMEDI 27 JUIN   

Im armée de plomb de vitrail.

Nous ouvrons le capot de plexi de la maquette AVIPAR, du parc exotique du XIXe, en le posant précautionneusement sur deux tables dans la salle de l’Orangerie pour un petit chantier d’entretien dépoussiérage et de valorisation. Equipe de technicien de surface: Christophe, Guillaume et Catherine comme m'interpelle Christian Rougé de Radio France Bleue.

Mercredi, nous fixerons des sentinelles de l’histoire. Les gardes des portes de Grenoble au pistolet à colle. A pieds et à cheval, on dirait qu’ils sont en argent tout brillant, les soldats de plomb (de vitraux) d'Anne Brugirard qui expérimente d’être fondeur en soldats miniatures.

Et de plus, trois gros canons achetés aux puces, défendront la Casemate murée. C’est l’artillerie lourde sur les fortifications grenobloises de 1884!

Remarque: les vélos de la première course en vélocipèdes de l’esplanade ne sont pas raccord au niveau style d’époque, 18..  Ils sont posés contre le mur de contrescarpe.

SAID le Lion Grenoble n’a toujours pas trouvé sa petite lionne Sarah, à la même échelle que lui. Les animaux exotiques furent à la mode en 1848 au Jardin des plantes. Le muséum d’histoire naturelle. Dans la ferme des autruches où naquit le premier autruchon français français. Justement ce samedi je me suis fait un cadeau inestimable dans la droguerie Journet du cours Jean Jaurés. J’ai acheté un vrai plumeau de plumes d’autruches. Un luxe qui me rappelle les films d’époque avec les petites soubrettes tyrannisées par les bourgeoises de la bonne société. Je pense au charcutier Bourboutaa de la place Grenette en 1922. M. Gaston, le redoutable administrateur des biens juifs en 1943. Au couple Gonnet, des nouveaux riches commerçants boulangers de la dernière guerre. En mai, nous devions accueillir Gabrielle De Conti et son dernier livre de Jean-Jacques Rousseau. Sa maman venait faire le ménage chez une propriétaire juive. Il nous faut encore faire des recherches sur ses époques troubles.

Avec les chantiers d’entretien constant qui sont si chronophages, pas le temps de rechercher à compléter les textes d’archives à mettre dans le classeur disponible pour les visiteurs de tout âge.

Il nous faudrait acheter d’autres petits soldats de l’armée austro-sardes ?

Ou mettre des petites croix pour ce parc nécropole de 500 soldats royalistes, tombés en 1815 à Grenoble. Une trentaine de tombereaux ont traversés de nuit Grenoble, pour être répartis en 1887 dans le parc du 4ième propriétaire M. Auguste Bret. Selon les archives du docteur anthropologue monsieur Pierre Alexandre Charvet.

Bref, vous m’avez compris entre les lignes, les histoires petites et grandes de La Casamaures continuent.

Notes archives Denis Guignier sur Louis Hippolyte Bouteille : né le 12 janvier 1804 à Saint-Gilles-de-Gard.

Il s'installe à Grenoble en 1827. Il aura sa pharmacie Grand rue fin 1833. (Louis Hippolyte Bouteille par Paul Bouvier V23150 1882. Bibliothèque Lyautey)

Le 7-3-1847, il devient conservateur d’histoire naturelle, sous l’impulsion du maire Frédéric Taulier à la place d’Albin Crépu. 

En 1849, Il supervise la construction du muséum par l’architecte de la ville Barrillon, terminé fin 1850.

Les animaux commencèrent à y être logés successivement les gallinacés, palmipèdes , lamas du Pérou (grâce à Geoffrey Saint-Hilaire et Jean Reynaud), chèvres Angora puis de Nubie, cerfs, chamois, yacks.

Les lions Saïd et Sarah furent donnés en 1849 par monsieur Rivoire, négociant qui les avait achetés à Philippeville. (Geoffrey Saint-Hilaire, O4680 bibliothèque Lyautey)

Un beau couple d’autruches, le mâle grâce à la générosité de notre compatriote M le docteur Cotton, médecin à Tunis, et la femelle à la bienveillance de son excellence M le Maréchal Randon, son président honoraire.

(sur une reproduction d’autruches observée à Grenoble O 7717 bibliothèque Lyautey).

Le jardin d’acclimatation vit le jour le 25-7-1854.

Tous ces travaux ruinèrent le sieur Bouteille, car il n'avait aucune subvention. Il vendit sa collection ornithologique au Comte de Saint-Ferriol du chateau d’Uriage. Il céda le 31-7- 1858 à la ville M. Crozet étant maire, sa collection de 5186 coléoptères, 520 échantillons d’œufs d’oiseau, une certaine quantité d’autres insectes et de papillons.

En 1870-71 à cause de la guerre, les ressources étaient insuffisantes pour nourrir les animaux, il fut contraint de vendre à prix modiques de belles collections d’animaux et le matériel d’outillage. (Louis Hippolyte Bouteille par Paul Bouvier V23150. 1882. Bibliothèque Lyautey). Il meurt 6 mars 1881, regrettés de tous.

De nos jours, Pascal Servet, comédien l’a incarné (Office du tourisme de Grenoble)

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